Otages en Afghanistan: le processus de libération est en cours, selon François Baroin
RÉACTIONS•'est ce qu'il a déclaré ce mardi sur RTL...© 2010 AFP
Alors qu'une nouvelle vidéo d'Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier a été envoyée, lundi, aux autorités françaises, François Baroin, porte-parole du gouvernement, a assuré mardi que le processus de libération des deux journalistes de France 3 otages en Afghanistan est «en cours, cela fait longtemps», précisant sur RTL qu'il est prématuré de préciser «à quel terme, sous quelle forme et dans quelle condition».
Un message aux familles
Le Quai d'Orsay a confirmé lundi être en possession de la vidéo. «Nous l'avons authentifiée, l'enregistrement remonte probablement à la mi-novembre. Nous la montrerons aux familles dès qu'elles le souhaiteront», a dit à l'AFP le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero. «Dans ce document, nos deux confrères s'adressent à leurs parents et aussi à Béatrice, la compagne d'Hervé», a déclaré Carole Gaessler.
Les deux journalistes, qui étaient en reportage pour France 3, ont été enlevés avec leurs trois accompagnateurs afghans il y 356 jours, le 30 décembre 2009, par des talibans présumés à 60 km de Kaboul, dans la province montagneuse de Kapisa. Dans cette région réputée à risques est stationnée une partie des forces françaises engagées avec les troupes de l'Otan.
Pas d'échéance précise
«Ce que nous espérons, c'est que les démarches qui ont été faites, notamment pas le gouvernement afghan, nous permettront de les retrouver le plus rapidement possible», avait déclaré dimanche la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, sans autres précisions. «Nous savons qu'ils sont vivants, plutôt en bonne santé même s'il est évident qu'au bout d'un an ça doit commencer à peser», avait-elle ajouté.
A l'occasion de l'année de captivité des cinq hommes, le Comité de soutien, Reporters sans frontières (RSF) et la Mairie de Paris ont appelé à un rassemblement le 29 décembre (11h00) place de l'Hôtel de Ville de Paris.
Le 11 avril, une vidéo diffusée sur internet montrait les deux otages, filmés par leurs ravisseurs, amaigris, lisant un texte dans lequel ils demandaient au président Nicolas Sarkozy de satisfaire les exigences des talibans. Le 24 septembre, chef d'état-major des armées Edouard Guillaud avait déclaré qu'il y avait «un espoir raisonnable» que les deux hommes soient libérés avant Noël. Mais dans le même temps, recevant le comité de soutien, Nicolas Sarkozy s'était refusé à envisager une échéance: «Je ne m'engagerai pas à donner des données de temps formelles», avait-il dit. Enfin le 22 novembre, le Comité de soutien et les familles s'étaient déclarés rassurés après avoir été reçus une nouvelle fois par Nicolas Sarkozy. «Ce qui est nouveau, c'est que le président afghan Hamid Karzaï travaille désormais avec le gouvernement français», avaient-ils déclaré.