Deux blessés à Paris après des heurts entre pro-Gbagbo et pro-Ouattara
MANIFESTATION•Un des manifestants a été blessé à l'arme blanche...© 2010 AFP
Des heurts ont opposé dimanche après-midi à Paris des partisans des deux présidents proclamés de Côte d'Ivoire Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, faisant deux blessés, dont un à l'arme blanche, a annoncé la préfecture de police de Paris. Selon la préfecture, «entre 200 et 300» militants pro-Gbagbo s'étaient rassemblés place de la République d'où ils comptaient défiler jusqu'à la place de la Bastille quand «une centaine» de pro-Ouattara sont arrivés.
Des forces de l'ordre nombreuses
Des échauffourées ont alors éclaté entre les deux camps faisant deux blessés, l'un à l'arme blanche, sans que la gravité de son état ne soit connue, l'autre à l'oeil par un coup de ceinturon, selon la PP. Les forces de l'ordre, nombreuses, sont intervenues dès le déclenchement des heurts et ont procédé à quelques dizaines de vérifications d'identité.
Le calme revenu, les deux camps ont continué à se faire face à distance, a constaté une journaliste de l'AFP. Les pro-Gbagbo, installés au centre de la place, entendaient «dénoncer l'ingérence de Nicolas Sarkozy et de la communauté internationale», a expliqué Brigitte Kuyo, responsable du Front populaire ivoirien (FPI, parti de Laurent Gbagbo) en France.
«Gbagbo n'est pas un sous-préfet de Sarkozy», «Les Ivoiriens disent non à l'armée française», «Non à l'Onuci, non à l'occupation», pouvait-on lire sur des pancartes. Laurent Gbagbo a réclamé le départ des Casques bleus de l'ONU et des soldats de la force française Licorne.
A l'entrée de l'avenue de la République, les pro-Ouattara étaient maintenus à distance par la police. «ADO, ADO, ADO», criaient-ils, scandant les initiales de leur favori (Alassane Dramane Ouattara).