Brunerie, l’homme qui voulait tuer Chirac

Brunerie, l’homme qui voulait tuer Chirac

La cour d’assises de Paris juge à partir d’aujourd’hui, Maxime Brunerie, qui avait tiré sur Jacques Chirac lors du défilé du 14 Juillet en 2002. Brunerie, alors âgé de 25 ans, avait caché un fusil 22 long rifle dans un étui à guitare, avant de viser le ch
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La cour d’assises de Paris juge à partir d’aujourd’hui, Maxime Brunerie, qui avait tiré sur Jacques Chirac lors du défilé du 14 Juillet en 2002. Brunerie, alors âgé de 25 ans, avait caché un fusil 22 long rifle dans un étui à guitare, avant de viser le chef de l’Etat, à moins de 20 mètres de lui. Un spectateur avait réussi à dévier le tir et à maîtriser Brunerie. Selon une expertise balistique, le coup de feu aurait pu être mortel s’il avait atteint sa cible. L’instruction a établi que cette tentative d’assassinat était un geste isolé, écartant tout mobile politique malgré le passé de l’accusé. Maxime Brunerie a milité pendant plusieurs années dans les milieux d’extrême droite, d’abord au sein du groupuscule Unité radicale, dissous en août 2002, mais qui s’est reconstitué sous le nom de Jeunesses identitaires. Puis au sein du MNR, le parti de Bruno Mégret, entre octobre 1999 et février 2002. Lors de son premier interrogatoire, Brunerie avait justifié son geste par l’envie de « rentrer dans l’Histoire ». Le 13 juillet 2002, il avait d’ailleurs laissé un message sur un site Internet anglais d’extrême droite : « Regardez la télévision dimanche, la star, ce sera moi. » Il avait aussi affirmé vouloir se suicider aussitôt le président assassiné. Les débats devant la cour ne manqueront pas d’aborder sa santé mentale. Son avocat, Pierre Andrieu, plaide la maladie mentale afin de lui éviter la prison. Durant l’instruction, les experts psychiatriques se sont opposés sur son cas, avant de trancher pour une simple « altération » de ses facultés mentales au moment des faits, permettant son renvoi devant les assises. Bastien Bonnefous

à savoir Le procès doit durer toute la semaine. Détenu depuis son arrestation dans le secteur psychiatrique de la prison de la Santé, Maxime Brunerie, s’il est reconnu coupable, encourt la réclusion criminelle à perpétuité.