Clotilde Reiss dément tout lien avec la DGSE
POLEMIQUE•La jeune femme se dit «choquée» par «le climat de suspicion»...Elle est arrivée dimanche à Paris, direction l’Elysée pour rencontrer Nicolas Sarkozy. Depuis, Clotilde Reiss était restée silencieuse «pour se mettre à l’écart de l'effervescence médiatique» voulant ainsi se «donner du temps pour s'exprimer le moment venu». D’autres avaient parlé à sa place, notamment un ancien de la DGSE, qui avait affirmé qu’elle était un contact en Iran des renseignements extérieurs français. Mercredi, la jeune universitaire a réagi pour tenter de clore les débats: elle «dément catégoriquement» tout lien avec la Directions générale de la sécurité extérieure. «Je n'ai jamais été en relation avec des services de renseignements. Je ne connais pas les personnages qui prétendent que j'y aurais un matricule», assure-t-elle dans un texte transmis à l’AFP.
«Ces propos m'affectent»
Retenue dix mois en Iran, d’abord dans une prison puis assignée à résidence à l’ambassade française, elle se dit «choquée de trouver un climat de suspicion dans [s]on pays alors que c'est ce qu’[elle] a vécu en Iran», a-t-elle ajouté, par téléphone. «Je quitte un cauchemar, j'en trouve un autre», ajoute-t-elle.
Les déclarations de Pierre Siramy, l’ancien cadre de la DGSE, selon lequel elle «faisait des rapports sur es éléments d’ambiance et dans le domaine de la prolifération», sont «mensongers», assure-t-elle. «Ces propos graves et par ailleurs irresponsables m'affectent», explique Clotilde Reiss, déplorant surtout qu' «ils donnent du crédit à la partie adverse, celle là même qui m'a conduit devant les tribunaux iraniens». Elle était accusée par l’Iran d’atteinte à la sécurité nationale notamment pour avoir participé à des manifestations contestant la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009. «Ça jette un doute sur mon intérêt pour l'Iran, un intérêt sincère qui n'est pas suspect», insiste l'ancienne lectrice de l'université d'Ispahan, passionnée par la culture perse.