Plus aucun bus de la compagnie CIF à Villepinte et Tremblay-en-France
SECURITE•Après des caillassages, les chauffeurs ne reprendront le travail que s'ils obtiennent un «plan de sécurisation complet»...B.D. avec agence
Plus de bus à nouveau à Tremblay-en-France et à Villepinte, en Seine-Saint-Denis. Les chauffeurs des Courriers d'Ile de France (CIF) ont décidé de faire à nouveau valoir leur droit de retrait après le caillassage de trois nouveaux bus à Tremblay-en-France, mercredi soir et dans la nuit de mercredi à jeudi. Ces caillassages ont fait des dégâts matériels assez importants sur deux des véhicules, mais personne n'a été blessé, a-t-on appris de source syndicale.
Les bus, appartenant aux Courriers d'Ile de France (CIF), circulaient sur les lignes 15, celle sur laquelle circulait le bus incendié le 31 mars, et 45, lorsqu'ils ont été pris pour cible par divers projectiles. L'un des projectiles a traversé de part en part l'un des bus. Le premier incident a eu lieu à 19h30, les suivants aux alentours de minuit, a-t-on appris de même source.
«L'un des bus était pourtant précédé d'un véhicule de police»
«Le régisseur a aussitôt rappelé tous les bus qui circulaient encore et les conducteurs ont décidé d'exercer leur droit de retrait. Moi-même je vais me rendre au dépôt pour m'assurer qu'aucun bus ne part», a déclaré Ben Abdelmalek, délégué du personnel. «L'un des bus était pourtant précédé d'un véhicule de police, selon les dispositions prises suite à la visite de Brice Hortefeux, mais ça n'a pas empêché le caillassage», a-t-il ajouté.
«Nous avions déjà prévenu à ce moment-là que ce ne serait pas suffisant, les caillassages se font de manière cyclique, alternant avec des périodes de calme, on vient d'en avoir la parfaite illustration là», a conclu Ben Abdelmalek.
«Nous persévèrerons dans la sécurisation des quartiers»
L'un des bus visés était sous escrote policière, a confirmé Brice Hortefeux au cours d'une conférence place Beauveau, ce qui ne l'a pas empêché d'être vandalisé. «Nous persévèrerons dans la sécurisation des quartiers, y compris à Tremblay», a cependant prévenu le ministre de l'Intérieur.
«On veut un plan de sécurisation complet de la part de la direction et on ne reprendra pas tant qu'on n'aura rien de durable», a déclaré de son côté Wajid Ben Abdelmalek, délégué du personnel de la société CIF.
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