Procès Viguier: L'amant et un témoin ont été relâchés
JUSTICE•La journée d'audience du procès en appel de Jacques Viguier avait été riche en rebondissements...C.C. avec agence
Olivier Durandet, l'amant de Susi Viguier dont le mari Jacques est jugé pour meurtre à Albi, et Séverine Lacoste, témoin au procès, ont été relâchés tard mardi soir après avoir été mis en garde à vue un peu plus tôt dans la journée.
«Subornation de témoin» et «faux témoignage»
Olivier Durandet avait été arrêté dans le cadre d'une enquête pour «subornation de témoin», après l'aveu de mensonge d'un témoin, a indiqué le procureur de la République d'Albi.
Séverine Lacoste, témoin au procès pour meurtre du professeur Jacques Viguier, avait elle avoué avoir menti, mardi à l'audience, et avait ainsi été placée en garde à vue un peu plus tôt, suspectée de «faux témoignage». La justice suspecte Olivier Durandet d'avoir inspiré des déclarations de Séverine Lacoste et enquête sur les conditions dans lesquelles il l'a rencontrée la semaine passée en marge du procès d'appel de Jacques Viguier, qui a débuté le 1er mars à Albi.
Interpellé à son domicile
«Cette mesure a un objet précis qui est de rapprocher ce que dit la jeune femme lorsqu'elle indique avoir rencontré Olivier Durandet la semaine dernière au sujet de ce qu'elle devait dire ou pas. L'objet de cette garde à vue est d'entendre ce qu'a à dire Olivier Durandet sur le sujet», a indiqué M. Muller. Olivier Durandet a été interpellé à son domicile et est entendu au commissariat d'Albi, a précisé le procureur.
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Séverine Lacoste, baby-sitter des enfants des époux Viguier, qui avait dit aux enquêteurs s'être rendue seule au domicile des Viguier, deux jours après la disparition de la femme de Jacques Viguier, en février 2000, a avoué mardi avoir été «accompagnée» dans la maison par Olivier Durandet, amant de la disparue. «Il est rentré mais il est resté avec moi», a-t-elle fini par dire devant l'insistance d'Eric Dupond-Moretti, avocat de Jacques Viguier qui est jugé en appel à Albi pour le meurtre de sa femme, après avoir été acquitté en 2009 à Toulouse.
«Pourquoi ne pas l'avoir dit», l'interroge l'avocat. «Parce qu'il me l'a demandé», a répondu la baby-sitter la gorge nouée de sanglots. «Olivier avait peur qu'on puisse dire qu'il avait amené des choses», a-t-elle ajouté. «Ce témoin est entendu par la police à la suite du procès verbal établi par le président de la cour d'assises afin de préciser les circonstances exactes et la fréquence dans lesquelles elle s'est rendue dans la maison», a ajouté le procureur d'Albi.