AVIATIONContrôleurs aériens: La grève continue malgré l'intervention du gouvernement

Contrôleurs aériens: La grève continue malgré l'intervention du gouvernement

AVIATIONIls dénoncent un projet de fusion européen...
Avec agence

Avec agence

Inquiets d'un projet de fusion européen, les aiguilleurs du ciel français ont décidé de poursuivre la grève, synonyme de fortes perturbations pour la journée de jeudi, estimant «insuffisantes» les garanties du gouvernement.

Grève jusqu'à samedi

Le préavis de grève, qui court jusqu'à samedi, a été lancé pour dénoncer un projet de fusion du contrôle aérien avec cinq autres pays européens, baptisé Bloc fonctionnel d'espace aérien d'Europe Centrale (FABEC).

«Nous avons constaté que les garanties proposées par le ministère n'étaient pas suffisantes, en particulier quant au maintien de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) au sein de la fonction publique de l'Etat», a expliqué Pierre Meybon, au nom de l'intersyndicale (CGC, CGT, FO, Unsa/Iessa), rejointe par la CFDT ce jeudi.

Rencontre avec le gouvernement infructueuse

A l'issue d'une rencontre avec les syndicats mercredi, le cabinet du ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, avait assuré avoir apporté «toutes les garanties nécessaires aux personnels et à la pérennité de la DGAC».

En signe d'apaisement, une mission de concertation sur la création du FABEC a été créée mardi par le gouvernement avec à sa tête le député européen PS Gilles Savary.

Des promesses non garanties pour les syndicats

Autant de promesses sans aucune garantie, ont estimé les syndicats, qui avaient noté «beaucoup d'imprécisions tant sur le contenu que sur la démarche proposée» et voulaient «voir étudiées des solutions alternatives».

«Nous voulons un FABEC coopératif et non fusionnel. Le FABEC fusionnel regrouperait en un seul opérateur les six opérateurs actuels, ce qui conduirait à un démantèlement de la DGAC, ainsi qu'à une casse sociale», a souligné Pierre Meybon.

Crainte de conséquences sociales

Les syndicats français redoutent «des conséquences sociales» pour les 4.400 aiguilleurs du ciel français de la DGAC, qui emploie 12.000 fonctionnaires. Un texte législatif européen, dit «Ciel unique» et révisé en mars 2009, prévoit une coopération accrue entre pays voisins répartis dans des «blocs d'espace aérien fonctionnels», obligatoirement opérationnels pour 2012.

Les pays de l'Union européenne vont désormais être tenus à des objectifs contraignants de performance pour une meilleure sécurité, une capacité accrue de l'espace aérien, une réduction des coûts, une protection de l'environnement.