Pour le médiateur de la République, la société française est en «usure psychique»
ADMINISTRATION•Jean-Paul Delevoye a rendu son rapport annuel ce mardi matin, un texte pessimiste...Ingrid Gallou
«Avant, nous étions usés par notre travail. Aujourd’hui, nous sommes usés par la vie, que ce soit dans la rue ou dans les transports.» Le médiateur décrit une société fragmentée, en mal de vision collective. Selon lui, «finie l’époque des espérances collectives, on observe aujourd’hui l’avènement du chacun pour soi». Place donc à «l’usager consommateur», qui consomme les professeurs ou les politiques selon son bon-vouloir. Une manière de se protéger de l’autre, avec en toile de fond un sentiment sous-jacent d’injustice. «Désormais ceux qui respectent la loi sont parfois moins bien traités que ceux qui passent outre», note le médiateur.
Conséquence de cet état de fait, un sentiment général de défiance et de suspicion parcourt l’ensemble de la France, à l’image des sociétés européennes. Jean-Paul Delvoye pointe ainsi le revirement de la société hollandaise, passée d’extra-tolérante à intolérante, ou la montée de l’extrémisme en Autriche et en Italie. L’Europe dans son ensemble est victime de l’émergence d’un racisme social. «On ne pourra pas continuer cette compétition entre nous», prévient le médiateur de la république, qui préconise de reconstruire des règles de vie communes à travers «un pacte du vivre ensemble». Un thème qu’il espère voir émerger lors de la présidentielle de 2012.
Cause du stress des usagers, l’administration n’est pas épargnée par le rapport. Le médiateur pointe en vrac le principe de précaution qui prévaut sur la prise de décision, la gestion de carrière ou la culture du chiffre. Mais surtout la généralisation du traitement de masse, du en partie à l’informatisation. Symptome de ce travers, le silence des administrations. Les ministère du Travail, de la Culture ou des Affaires sociales font à cet égard figurent de cancres. «Ces administrations aux abonnés absents participent du sentiment d’insécurité ressenti par une part de la société française», explique Jean-Paul Delevoye, qui n’exclut pas d’établir un classement l'année prochaine.
Conséquence de cet état de fait, un sentiment général de défiance et de suspicion parcourt l’ensemble de la France, à l’image des sociétés européennes. Jean-Paul Delvoye pointe ainsi le revirement de la société hollandaise, passée d’extra-tolérante à intolérante, ou la montée de l’extrémisme en Autriche et en Italie. L’Europe dans son ensemble est victime de l’émergence d’un racisme social. «On ne pourra pas continuer cette compétition entre nous», prévient le médiateur de la république, qui préconise de reconstruire des règles de vie communes à travers «un pacte du vivre ensemble». Un thème qu’il espère voir émerger lors de la présidentielle de 2012.
Cause du stress des usagers, l’administration n’est pas épargnée par le rapport. Le médiateur pointe en vrac le principe de précaution qui prévaut sur la prise de décision, la gestion de carrière ou la culture du chiffre. Mais surtout la généralisation du traitement de masse, du en partie à l’informatisation. Symptome de ce travers, le silence des administrations. Les ministère du Travail, de la Culture ou des Affaires sociales font à cet égard figurent de cancres. «Ces administrations aux abonnés absents participent du sentiment d’insécurité ressenti par une part de la société française», explique Jean-Paul Delevoye, qui n’exclut pas d’établir un classement l'année prochaine.
Conséquence de cet état de fait, un sentiment général de défiance et de suspicion parcourt l’ensemble de la France, à l’image des sociétés européennes. Jean-Paul Delvoye pointe ainsi le revirement de la société hollandaise, passée d’extra-tolérante à intolérante, ou la montée de l’extrémisme en Autriche et en Italie. L’Europe dans son ensemble est victime de l’émergence d’un racisme social. «On ne pourra pas continuer cette compétition entre nous», prévient le médiateur de la république, qui préconise de reconstruire des règles de vie communes à travers «un pacte du vivre ensemble». Un thème qu’il espère voir émerger lors de la présidentielle de 2012.
Cause du stress des usagers, l’administration n’est pas épargnée par le rapport. Le médiateur pointe en vrac le principe de précaution qui prévaut sur la prise de décision, la gestion de carrière ou la culture du chiffre. Mais surtout la généralisation du traitement de masse, du en partie à l’informatisation. Symptome de ce travers, le silence des administrations. Les ministère du Travail, de la Culture ou des Affaires sociales font à cet égard figurent de cancres. «Ces administrations aux abonnés absents participent du sentiment d’insécurité ressenti par une part de la société française», explique Jean-Paul Delevoye, qui n’exclut pas d’établir un classement l'année prochaine.