SOCIETEQuick halal: une polémique avec six mois de retard

Quick halal: une polémique avec six mois de retard

SOCIETEAprès le fiasco du débat sur l'identité nationale, l'expérimentation des Quick halal tombe à point nommé. Sauf que la chaîne a lancé son dispositif en juillet dernier...
Carole Bianchi

Carole Bianchi

C’était il y a plus de six mois. En juillet 2009, la chaîne de restauration rapide Quick lance dans l’un de ses établissements à Toulouse les sandwichs halal. A l’automne, l’offre s’étend à Marseille puis dans la région parisienne, à Roubaix et Villeurbanne.

Dans les différentes régions concernées, cette offre exclusive de menu sans porc de n’a fait aucun bruit. A l’exception de communiqués des sections locales du FN qui appelaient dès décembre « à boycotter l’ensemble des restaurants Quick de France ». Sans succès.
Aucun écho
La section FN locale de Villeurbanne, écrivait ainsi le 16 décembre, à la suite d’un article paru dans 20minutes.fr, «le test n’est pas un problème soi-même, si de tels produits étaient uniquement en petite quantité et destinés aux personnes désirant manger halal». Un discours qui n’avait aucun écho jusqu’à ce que le 14 février, Marine Le Pen (FN), en campagne pour les régionales, s’empare du sujet. Et que l’UMP embraye.
à la suite d’un article paru dans 20minutes.fr
La section FN locale de Villeurbanne, écrivait ainsi le 16 décembre, à la suite d’un article paru dans 20minutes.fr, «le test n’est pas un problème soi-même, si de tels produits étaient uniquement en petite quantité et destinés aux personnes désirant manger halal». Un discours qui n’avait aucun écho jusqu’à ce que le 14 février, Marine Le Pen (FN), en campagne pour les régionales, s’empare du sujet. Et que l’UMP embraye.
Et que l’UMP embraye
La section FN locale de Villeurbanne, écrivait ainsi le 16 décembre, à la suite d’un article paru dans 20minutes.fr, «le test n’est pas un problème soi-même, si de tels produits étaient uniquement en petite quantité et destinés aux personnes désirant manger halal». Un discours qui n’avait aucun écho jusqu’à ce que le 14 février, Marine Le Pen (FN), en campagne pour les régionales, s’empare du sujet. Et que l’UMP embraye.
Un remake du débat sur l’identité nationale
«Pour qu’un événement local devienne un problème national et fasse le buzz, il faut bien entre quatre et cinq mois, se défend Dominique Paillé, porte-parole de l’UMP, auprès de 20minutes.fr. Lorsque Martine Aubry avait pris la décision de réserver des plages horaires d’une piscine municipale de Lille aux femmes musulmanes, nous ne l’avions su que bien plus tard.»
Pour Philippe Doucet, maire PS de la ville d’Argenteuil, dans le Val-d’Oise, cette polémique est un remake du débat sur l’identité nationale, lancé par le gouvernement. « On veut faire le débat identité nationale N°2, analyse avec ironie l’édile. Le FN et l’UMP voient que les sondages ne leur sont pas favorables pour les régionales et que le débat n’a pas marché comme le gouvernement le souhaitait. Alors avec Quick, on remet 10 euros dans la machine et ça repart! Ces débats seront beaucoup moins présents après le 22 mars. Mais pendant ce temps-là, on ne parle pas des problèmes économiques des banlieues.»
«Arrêter ce communautarisme avant que la j
ustice ne tranche»
Dominique Paillé se défend de faire un lien avec le fiasco de l’identité nationale. Mais n’hésite pas à expliquer que l’expérimentation de Quick est contraire «aux principes de la République une et indivisible». Alors qui de KFC qui dès 2005 avançait que sa viande était certifiée halal, mais a rapidement été critiqué sur la véracité de ses propos. «Quick devrait justement s’inspirer de cet échec pour en tirer les conclusions et arrêter ce communautarisme avant que la justice ne tranche», poursuit Dominique Paillé.
le fiasco de l’identité nationale
Dominique Paillé se défend de faire un lien avec le fiasco de l’identité nationale. Mais n’hésite pas à expliquer que l’expérimentation de Quick est contraire «aux principes de la République une et indivisible». Alors qui de KFC qui dès 2005 avançait que sa viande était certifiée halal, mais a rapidement été critiqué sur la véracité de ses propos. «Quick devrait justement s’inspirer de cet échec pour en tirer les conclusions et arrêter ce communautarisme avant que la justice ne tranche», poursuit Dominique Paillé.
La direction de Quick, qui assure vouloir tester la «faisabilité technique» de ce dispositif sur le long terme, a indiqué à 20minutes.fr qu’elle poursuivrait son expérimentation et ne souhaitait pas réagir à des «propose politiques».

>> En raison de nombreux débordements, cet article a été fermé aux commentaires.


La direction de Quick, qui assure vouloir tester la «faisabilité technique» de ce dispositif sur le long terme, a indiqué à 20minutes.fr qu’elle poursuivrait son expérimentation et ne souhaitait pas réagir à des «propose politiques».

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