Gang des barbares: Fofana renonce à faire appel

Une peine de prison à perpétuité qui devient définitive. Youssouf Fofana, condamné en juillet à la perpétuité pour l'assassinat début 2006 d'Ilan Halimi, a renoncé à faire appel, ce qui signifie que le second procès prévu à l'automne à Créteil se déroulera en son absence.

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Incarcéré à la prison de la Santé, Youssouf Fofana s'est désisté de son appel le 5 février. Sa condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans, est ainsi devenue définitive. Ce désistement sera constaté par la cour d'assises de Paris, au cours d'une audience de pure forme le 15 février.

Fofana n'assistera pas au procès d'appel

Le parquet général avait lui aussi fait appel lorsqu'il avait appris que Fofana contestait sa condamnation. Mais un tel appel, dit «appel incident», n’a plus lieu d’être lorsque l'appel principal disparaît. Fofana n'assistera donc pas au procès d'appel qui doit se tenir du 25 octobre au 17 décembre devant la cour d'assises du Val-de-Marne à Créteil au cours duquel 19 des 27 accusés de première instance seront rejugés.

On ignorait encore ce mardi les raisons de ce désistement. François-Pascal Géry a indiqué à l'AFP ne plus être l'avocat de Youssouf Fofana, qu'il avait défendu lors du premier procès.

Ilan Halimi, 23 ans, enlevé en janvier 2006 afin d'obtenir une rançon, dans une affaire à dimension antisémite, avait été séquestré et torturé pendant trois semaines dans une cité HLM de Bagneux (Hauts-de-Seine). Retrouvé agonisant au bord d'une voie ferrée de l'Essonne le 13 février 2006, il était mort lors de son transfert à l'hôpital.

Verdict «indulgent» à l'égard des principaux complices

Au cours des deux mois et demi de procès à huis clos, Youssouf Fofana avait reconnu avoir porté seul les coups fatals à l'otage. Sur ses 26 co-accusés -dont deux étaient mineurs au moment des faits, justifiant le huis clos- deux ont été acquittés et 24 condamnés à des peines allant de six mois avec sursis à 18 ans de réclusion.

Satisfaites de la condamnation de Fofana, les parties civiles et les associations juives avaient dénoncé un verdict «indulgent» à l'égard des principaux complices et demandé la tenue d'un nouveau procès. A la demande de la garde des Sceaux, Michèle Alliot-Marie, le parquet général avait alors fait appel de la plupart des condamnations inférieures aux réquisitions.

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