Didier Schuller de retour aux affaires
JUSTICE•L'ancien élu RPR a fini de purger sa peine vendredi...Avec agence
Il a réglé sa dette et veut désormais retrouver son ancienne activité de consultant. L'ancien élu RPR Didier Schuller, condamné à trois ans de prison, dont un an ferme, a fini de purger sa peine et a rendu son bracelet électronique vendredi, selon son avocat Maître Jean-Marc Fedida. Cela permet à l’ex-conseiller général de relancer son activité de conseil et de se rendre à l'étranger.
Saint-Domingue
«Je pars ce jour samedi pour Saint-Domingue (...) J'y vais pour relancer ma carrière de conseil à l'exportation, j'y vais notamment pour aider un exportateur de blé français qui n'a pas été payé», a déclaré à l'AFP l'ancien élu, 62 ans, qui s'était réfugié en République dominicaine de 1995 à 2002 avant de se rendre aux autorités françaises.
Didier Schuller, ancien chef de l'opposition municipale à Clichy (Hauts-de-Seine), ex-conseiller général, avait été condamné en janvier 2007 à trois ans de prison dont un an ferme, 150.000 euros d'amende, ainsi qu'à une privation de ses droits civiques, civils et familiaux pour cinq ans.
Il était poursuivi pour avoir fait financer illégalement par des entreprises son activité politique dans la ville qu'il voulait conquérir, en contrepartie de marchés de l'office HLM du département dont il était le directeur général entre 1988 et 1995. En première instance, en octobre 2005 devant le tribunal de Créteil, ce proche de Charles Pasqua avait écopé de cinq ans de prison dont deux ferme, dans un jugement également marqué par la relaxe de Patrick Balkany, le député-maire (UMP) de Levallois-Perret qui comparaissait pour complicité. Après sa condamnation en 2007, Didier Schuller s'était pourvu en cassation, mais sa demande avait été rejetée en 2008.
Pas de droit de vote
En accord avec le juge de l'application des peines de Saverne, dans le Bas-Rhin, département où il est domicilié, Didier Schuller a commencé à purger sa peine le 8 septembre 2009. En tenant compte de la détention provisoire et des réductions de peine, sa condamnation a été purgée le 5 février, et il peut depuis ce jour à nouveau voyager à l'étranger, ce qui lui était jusqu'à présent interdit. Il reste en revanche privé de ses droits civiques jusqu'en 2012.
«Si je ne peux pas voter pour les régionales, je compte bien voter aux prochaines municipales, présidentielle et législatives, mais avant de penser à un retour à la politique, je veux relancer ma carrière de conseil à l'exportation en Amérique latine, une région que je connais bien», a-t-il assuré.