Le cyclone Oli faiblit mais frappe toujours la Polynésie
INTEMPERIES•Des rafales ont été enregistrées à 260 km/h...Avec agence
Le cyclone Oli poursuivait sa progression, au sud de la Polynésie française et devait passer, avec une moindre intensité, à 150 km de Rapa, l'île française habitée la plus isolée au monde, vers 5h, samedi (16h à Paris), a indiqué le Haut commissariat.
C'est sur l'île de Tubuai (2.000 habitants) qu'Oli a fait le plus de dégâts: un décès, 150 à 200 maisons détruites, les réseaux d'eau et d'électricité coupés, et les routes très endommagées.
«Il y a de la misère en Polynésie»
Oli frappe depuis six jours la Polynésie où il a touché trois archipels. Si les populations ont pu se mettre à l'abri à temps, 500 à 600 habitations, en tôle ou en matière végétale, ont été détruites ou endommagées, par les rafales allant jusqu'à 260 km/h, par la houle, avec des vagues jusqu'à 8 mètres, ou par les inondations.
«Ce qui fait défaut en Polynésie, c'est le logement, l'habitat est très dégradé, précaire», a déclaré à l'AFP Marie-Luce Penchard, secrétaire d'Etat à l'Outre-mer. «Il ne faut pas avoir peur de le dire, il y a de la misère en Polynésie», a-t-elle ajouté. La secrétaire d'Etat compte débloquer des aides, sous forme de forfaits, pour que les sinistrés puissent les utiliser plus vite, sans avoir à produire de factures au préalable.
Retour de l’armée?
Ce premier bilan soulève la question du départ progressif des forces armées, omniprésentes pendant les phases de secours. Ses avions et ses hélicoptères ont été indispensables pour des îles réparties sur une surface aussi étendue que le continent européen.
«On ne peut pas laisser les moyens qu'on a connus au temps du nucléaire, mais notre retrait a été trop important», a affirmé Marie-Luce Penchard. «Ce qui vient de se jouer avec Oli peut remettre en cause ce retrait, il faudra laisser plus de moyens que prévu», a-t-elle ajouté.