La demande de mise en liberté de Toni Musulin rejetée en appel
JUSTICE•L'ancien convoyeur de fonds se pourvoit en cassation...B.D. avec agence
C’est toujours non. Après le rejet, le 13 janvier dernier, d’une première demande de mise en liberté, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon a rejeté ce mardi une demande en appel de Toni Musulin.
L'un des avocats de Toni Musulin, Me Christophe Cottet-Bretonnier, regrettant cette décision, a annoncé son intention de se pourvoir en cassation «dans les prochains jours». Une première demande avait été déposée le 5 janvier, rejetée le 13 janvier, et ses avocats avaient fait appel devant la chambre de l'instruction.
«C'est une décision politique qui ne nous surprend pas», a estimé Me Cottet-Bretonnier, ajoutant que la justice redoutait peut-être que «l'opinion ne comprenne pas une mise en liberté au vu des enjeux financiers» de cette affaire.
«Justice d’exception»
L'avocat a dénoncé la «justice d'exception réservée à Toni Musulin», qui présente selon lui «toutes les garanties de représentation, disposant d'un logement et un employeur étant prêt à lui donner un travail». Pour l’avocat, son client pourrait comparaître libre lors de son procès prévu dans quelques mois, «mais on a apparemment décidé qu'il comparaîtrait menottes aux poignets».
Mis en examen pour «vol et tentative d'escroquerie», Toni Musulin, 39 ans, est soupçonné d'avoir dérobé 11,6 millions d'euros à Lyon le 5 novembre en faussant compagnie à ses collègues au volant de son fourgon blindé. Seuls neuf millions ont été retrouvés. Le convoyeur de fonds, qui s'est rendu le 16 novembre à la police monégasque après 11 jours de cavale, affirme depuis qu'il n'a pas emporté les 2,5 millions d'euros manquants.