JUSTICEJulien Dray se fait recaler par le Conseil de l'ordre des avocats

Julien Dray se fait recaler par le Conseil de l'ordre des avocats

JUSTICEIl n'aurait pas les diplômes suffisant pour devenir avocat...
Le député PS de l'Essonne Julien Dray a déposé une plainte pour "violation du secret professionnel" et menace de citer en justice des journaux et sites internet qu'il accuse de "propager des propos diffamatoires", a-t-on appris mercredi auprès de ses avocats.
Le député PS de l'Essonne Julien Dray a déposé une plainte pour "violation du secret professionnel" et menace de citer en justice des journaux et sites internet qu'il accuse de "propager des propos diffamatoires", a-t-on appris mercredi auprès de ses avocats. - Jean-Pierre Muller AFP
M. L.

M. L.

Julien Dray s'est pris une grosse veste. Le Conseil de l'ordre des avocats de Paris a en effet rejeté son dossier de candidature au barreau de Paris mardi 19 janvier, a révélé Lefigaro.fr. Aux vues de son cursus universitaire (licence d'histoire-géographie et d'un DEA de sciences économiques), cela n'est pas si surprenant, puisqu'il n'a aucune formation juridique.


Pourtant, cette «décision (est) assez exceptionnelle», explique un membre de l'Ordre au Figaro.fr. Normalement, ajoute-t-il, «les demandes d'admission dérogatoire des politiques passent comme une lettre à la poste», même lorsque les personnalités n'ont aucun diplôme de droit. Ainsi, le député socialiste Jean Glavany a récemment été admis au barreau, alors même qu'il «ne remplit pas 'stricto sensu' la condition de diplôme prévue par les textes», indique son rapport.


Diplômes insuffisants


Officiellement, le dossier de Julien Dray a été rejeté pour vice de procédure, son dossier étant incomplet, selon le cabinet du bâtonnier Jean Castelain, qui préside l'ordre. Mais officieusement, ce sont les diplômes du député socialiste qui «ne sont pas suffisants», affirme au Figaro.fr un membre du conseil présent lors de la séance.


La loi de 1971, conditionne l'accès dérogatoire à la profession d'avocat à l'obtention «d'au moins une maîtrise en droit ou de titres et diplômes reconnus comme équivalent», ou sous certaines conditions à des fonctions précises. Mais le traitement des dossiers semble très opaque, et les critères d'évaluation ne sont pas clairs. «On a vraiment l'impression que tout cela se fait à la tête du client», explique un avocat au Figaro.fr.


Christophe Caresche, député socialiste de Paris et récemment intégré au Barreau de Paris, explique à 20minutes.fr qu’il «faut un minimum» de diplôme. La décision finale est toutefois laissée à l’appréciation du Conseil de l’ordre des avocats. Il rappelle qu’en ce qui le concerne, le fait d’avoir travaillé à la Commission des lois a penché en sa faveur.

Avocats people


Les personnalités politiques, nouveaux défenseurs acharnés de la veuve et de l'orphelin? Plutôt du monde des affaires. Ce qui est certain, c'est que la fonction d'avocat attire de plus en plus les hommes politiques. Jean-François Copé, Noël Mamère, Frédéric Lefebvre, Dominique de Villepin, Christophe Caresche en font parti. Mais l'examen d'entrée dans cette liste «VIP» semble se corser.

Rachida Dati

La prestation de serment d'avocate de la députée européenne Rachida Dati, prévu initialement mercredi 27 janvier, a été repoussée jusqu'à la dissolution, attendue, de sa société de conseil. Les deux activités sont incompatibles, estime le barreau de Paris.

Le document actant la dissolution de «La Bourdonnais consultants», créée par Rachida Dati en juillet 2009, a été «promis dans un délai extrêmement rapide» par l'ancienne garde des Sceaux, a indiqué le cabinet du bâtonnier Jean Castelain. Le dossier qu‚elle a déposé fin 2009 pour rejoindre le barreau de Paris avait reçu l'aval du conseil de l'ordre des avocats et du parquet général.