Les aéroports parisiens sont les plus touchés par la grève des contrôleurs aériens. Un vol sur deux était annulé ce jeudi matin à Orly, et 15% à Roissy, conformément à la demande de la direction générale de l'aviation civile (DGAC). Contrairement à mercredi, la neige n'est pas venue s'ajouter aux perturbations pour ce deuxième et dernier jour de grève.

Mercredi, la DGAC avait demandé aux compagnies aériennes une «réduction de vol de 50% sur Orly et de 15% sur Roissy-Charles de Gaulle toute la journée», selon un communiqué.

Quelques annulations dans les aéroports régionaux

Les aéroports régionaux sont également touchés. A Lille-Lesquin, trois vols ont été annulés jeudi matin, et certains ont eu jusqu’à 1h30 de retard. Jeudi après-midi, quatre vols reliant la ville à Lyon et Marseille, dans les sens aller et retour, doivent être annulés.

A Marseille Provence, 18 vols sont annulés pour la journée de jeudi. Des retards sont également à prévoir, en raison d’une «grève du zèle», selon une porte-parole de l’aéroport.

Les aéroports du sud-est de la France sont également affectés par la grève. A Lyon-Saint-Exupéry, 38 vols au départ ou à l’arrivée ont été annulés dans la matinée de jeudi.

La grève s’arrêterait demain

Les syndicats CGC-CGT-FO-Unsa/IESSA, d'un côté, et CFDT, de l'autre, ont déposé un préavis de grève de 48 heures pour les journées de mercredi et jeudi. Ils s'inquiètent d'un projet gouvernemental visant à promouvoir une structure européenne intégrée pour la navigation aérienne (Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Suisse, Luxembourg), où ils redoutent un «démantèlement de la DGAC», dont les 12.000 salariés appartiennent à la fonction publique d'Etat.

Concernant la journée de mercredi, la DGAC n’a pas encore communiqué le taux de grévistes. Mais «la grève a été très bien suivie, avec 25 à 75% de grévistes dans les centres de contrôles opérationnels», d’après un délégué FO.

Pour la suite des événements, «la mobilisation va se poursuivre, mais pas sous forme de grève», poursuit le délégué syndical. «Nous allons probablement boycotter les négociations protocolaires qui doivent reprendre pour planifier les besoins de la DGAC en 2010 et 2011, et qui devaient aboutir en mars/avril.