Promesse tenue. Julien Dray est tête de liste aux régionales dans le département de l'Essonne depuis «ce matin» vendredi. C'est son remplaçant en tête de liste Carlos Da Silva, premier secrétaire de la fédération de l'Essonne du PS et suppléant du député essonnien Manuel Valls, qui l'a déclaré.

Prévu depuis la décision du parquet de Paris de ne pas renvoyer le député de l'Essone en correctionnelle, ce changement de candidat devrait être entériné en début de semaine prochaine.

«Une évidence»

Une nouvelle que doit apprécier le principal concerné. Dès qu'il avait su qu'il n'irait pas en correctionnelle, Julien Dray avait vidé son sac et annoncé qu'il comptait bien récupérer sa place sur la liste PS en Essonne pour les régionales. «Une évidence», avait commenté le député, qui comptait bien que la promesse de lui céder la place maintenant qu'il est blanchi dans l'enquête qui le visait soit tenue.

Mais la rancœur de Julien Dray est perceptible. Si le député de l'Essonne a assuré ce vendredi sur Europe 1 qu'il acceptait tous les soutiens, même tardifs, l'homme semble en vouloir à Martine Aubry. «Il serait temps, au bout d'un an, qu'on puisse s'expliquer dans les yeux», a-t-il réclamé.

Défense tardive

De son côté, Carlos Da Silva s'en est aussi pris à Ségolène Royal et François Hollande, leur reprochant «d'avoir volé au secours» du député récemment, alors que «pendant des mois, on ne les a pas beaucoup entendus défendre Julien Dray».

Il a dénoncé un comportement «indigne de gens qui pensent pouvoir concourir à l'élection majeure de ce pays», évoquant la prochaine présidentielle.

«Se mette en ordre de bataille» pour les régionales

Pourtant, en façade, le parti socialiste se réjouit du dénouement heureux de l'enquête qui visait Julien Dray pour des mouvements de fonds suspects. «C'est une bonne nouvelle pour Julien Dray, c'est une bonne nouvelle pour le parti socialiste», a assuré Benoît Hamon, ce vendredi sur I-Télé.

Selon le porte-parole du PS, il convient de «ramener les choses à leur juste place». Et ce qui compte, au-delà des «cas individuels», ce qui compte c'est que le parti «se mette en ordre de bataille» pour les régionales. Julien Dray appréciera.