JUSTICEJulien Dray devrait éviter les poursuites judiciaires

Julien Dray devrait éviter les poursuites judiciaires

JUSTICEIl devrait écoper d'un simple rappel à la loi...
M. N. avec agence

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Le député PS de l'Essonne Julien Dray ne devrait pas être cité devant le tribunal correctionnel, selon lemonde.fr qui reprend un rapport adressé par le procureur de Paris Jean-Claude Marin, le 15 décembre, au parquet général.


Julien Dray pourrait faire l'objet d'un simple rappel à la loi de même que le président de SOS Racisme, Dominique Sopo.

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Le parquet de Paris a indiqué qu'«il n'y a pas de décision prise en l'état».

«Aucun élement objectif de l'enquête ni aucune déclaration ne permet d'apporter la preuve avec suffisamment de certitude qu'il connaissait l'origine véritable des fonds (...), encore moins qu'il soit intervenu dans la mise en place du système», estime le procureur dans le rapport cité par le site internet lemonde.fr.

Simple rappel à la loi

Le rapport estime que «la saisine du tribunal correctionnel par voie de citation directe n'apparaît pas nécessaire (...)», conclut-il en recommandant un simple rappel à la loi.

Mercredi, les avocats de Julien Dray, Mes Florence Gaudillière et Léon-Lef Forster, n'étaient pour leur part pas informés des conclusions de ce rapport.


Depuis décembre 2008 pour «abus de confiance», Julien Dray faisait l'objet d'une enquête portant sur des mouvements de fonds suspects entre ses comptes et ceux d'associations dont il est proche.


Ce rapport évoque en particulier l'achat d'une montre d'une valeur de 7.000 euros avec le chèque d'une association de l'Essonne pour lequel «l'abus de confiance paraît caractérisé» mais le fait que le député finance lui-même l'association «atténue sensiblement la gravité de l'infraction».


«Simples prêts»


Alertés par la cellule anti-blanchiment de Bercy, Tracfin, les enquêteurs soupçonnent Julien Dray d'avoir bénéficié de mouvements de fonds provenant de la Fidl, un syndicat de lycéens, et des Parrains de SOS-Racisme, via deux de ses proches collaborateurs.


Expliquant qu'il s'agit de simples prêts qu'il a remboursés, il assure n'avoir bénéficié d'aucun enrichissement personnel, réfutant toute malversation.


Outre le cas de Julien Dray, cofondateur de SOS Racisme, le parquet doit également statuer sur les cas d'une collaboratrice au conseil régional d'Ile-de-France et ancienne permanente de SOS Racisme.


Vice-président du conseil général de l'Essonne, Julien Dray a été écarté par le PS des listes socialistes aux régionales, une décision qu'il dénonce comme une atteinte aux «valeurs fondamentales de la République», comme la présomption d'innocence.