Bernard Thibault a été reconduit vendredi à la tête de la CGT, pour son quatrième mandat. Agnès Naton, secrétaire de la CGT, répond aux questions de 20minutes.fr.

Quelles sont les nouvelles orientations de la CGT?

La CGT revendique un syndicalisme de transformation, et un syndicalisme de revendications, qui s’adresse à tous les salariés. La CGT veut notamment ouvrir ses portes aux petites entreprises, où le syndicalisme doit être réinvesti. Tous les salariés, des jeunes aux retraités doivent reconquérir leurs droits.

La coopération entre la CGT et les autres organisations syndicales, ainsi qu’avec le milieu associatif est aujourd’hui essentiel. Le rassemblement a toute sa place dans le rapport de force.

Le monde du travail évolue. Comment allez-vous vous y adapter?

Le travail prend de nouvelles formes, et la CGT doit évoluer avec elles. Les mobilités du travail, géographiques ou professionnelles, ont été un thème fort de notre congrès. La continuation syndicale est absolument nécessaire: les salariés doivent pouvoir rester à la CGT, quel que soit leur ville ou leur métier.

La CGT évolue avec son temps. Le concept de «développement humain durable» dictera dorénavant toutes nos actions. Il s’agit d’un processus centré sur l’humain, qui concilie développement économique, social et environnemental.

Enfin, à côté de la grève, nous voulons déployer de nouvelles formes de mobilisations. Par exemple, avec la Poste, on a vu que la votation citoyenne pouvait mobiliser massivement les Français.

Les jeunes manquent à l’appel de la CGT. Comment voulez-vous renverser cette tendance?

Lors du 49ème congrès, qui s’est achevé aujourd’hui, les jeunes ont été au cœur du débat. Nous devons aller à leur rencontre, là ou ils sont. Nous voulons par exemple participer activement aux forums pour l’emploi. Nous allons tisser des liens plus étroits avec les organisations de représentation étudiantes. Des nouvelles formes de communication sont à l’étude. Un site de syndicalisation en ligne va notamment être mis en place.

La CGT souhaite faire toute leur place aux jeunes, quel que soit leur emploi, qu’ils soient diplômés ou pas. Nous devons travailler ensemble.