Alerte à la bombe à l'Assemblée: que s'est-il passé?
DECRYPTAGE•Le déroulé des événements de ce mercredi après-midi au palais Bourbon...Bérénice Dubuc
D’où est venue l’alerte?
D’un appel téléphonique. Selon une source parlementaire, le standard du palais Bourbon a reçu peu avant 17 heures un appel évoquant la présence d'une bombe dans l'Hémicycle.
Que s’est-il passé ensuite?
L'Assemblée nationale a été évacuée et les services de sécurité ont aussitôt fouillé les lieux. L’Hémicycle et la salle des quatre colonnes ont été fermés, les députés, journalistes et personnels du palais Brourbon ont été évacués. Cette évacuation s’est faite dans le calme, sans panique, selon Noël Mamère, contacté par 20minutes.fr, qui était alors au deuxième sous-sol lorsque l'Assemblée a été évacuée. Le brouillage GSM a été rebranché dans l'Hémicycle pour éviter un déclenchement de la bombe à distance. L'hémicycle a été fouillé par les forces de sécurité de l’Assemblée, avant de laisser la place aux démineurs, arrivés sur les lieux avec une équipe cynophile. Ces derniers n’ont retrouvé aucun engin ou matériel explosif sur place.
Combien de temps l’alerte a-t-elle duré?
Moins de deux heures. L’alerte a été donnée par téléphone peu avant 17 heures. Vers 18h50, les démineurs ont quitté les lieux et la séance parlementaire à repris vers 19h15. Quelques minutes plus tôt, les journalistes ont pu retourner dans l'Hémicycle, toujours vide, pour tourner des images pour leurs reportages. Vers 19 heures, les personnels de sécurité patrouillaient toujours dans l’Hémicycle et les salles alentours.
Pourquoi cette alerte a-t-elle été prise au sérieux?
Toutes les alertes le sont, par principe de précaution. «Automatiquement, n’importe où et dans n’importe quelle situation, une telle alerte est prise très au sérieux et les mesures appropriées pour lever le doute et éviter un drame sont immédiatement mis en place», indique la gendarmerie nationale. Encore plus sur un site emblématique de la représentation nationale comme l’Assemblée.
Quel lien avec les actions de Greenpeace dans l’après-midi?
Aucune selon l’ONG, qui rappelle, dans un communiqué publié à 18h30 que ses actions sont non-violentes et qu’elle n’a évidemment «rien avoir» avec l’alerte à la bombe. Reste que l’intrusion de manifestants de Greenpeace plus tôt dans l’après-midi au sein même de l’Hémicycle avait déjà crispé les services de sécurité.