Jean-François Copé fait dans le social
POLTIQUE•Il lance ce jeudi un groupe de travail sur la souffrance au travail...Charlotte Mannevy
Le patron des députés UMP le jure, le groupe de travail qu'il lance officiellement ce jeudi avec les députés de la majorité sur la souffrance au travail n'est pas un faire-valoir. «Je n'ai pas besoin de ça pour exister médiatiquement», lance Jean-François Copé. Pourtant, les initiatives sur ce sujet sont légion. Le mois dernier, Xavier Darcos, le ministre du Travail, a demandé aux entreprises de plus de mille salariés de négocier d'ici à février l'accord interprofessionnel sur les risques psychosociaux signé en 2004. Il y a quinze jours, ce sont les partenaires sociaux (syndicats et organisations patronales) qui ont à leur tour relancé ces discussions. Les parlementaires ne sont pas en reste, avec la création d'une commission au Sénat et d'une mission d'information à l'Assemblée.
«L'idée est d'aborder ce problème de façon ouverte et participative, justifie Jean-François Copé. Nous associons à notre démarche des psychiatres, des directeurs des ressources humaines. Les partenaires sociaux sont invités en permanence aux ateliers.»
Le 16 décembre, le groupe de travail remettra ses recommandations, axées autour de la formation et de la responsabilisation des dirigeants. Il devrait également présenter «une charte de bonnes pratiques» sur laquelle les salariés pourront s'appuyer. Y aura-t-il d'autres propositions? «Une loi n'est pas la priorité», selon Jean-François Copé, qui parle pourtant de création d'indicateurs sur le bien-être des salariés, d'un système de bonus-malus sur les charges sociales, d'un renforcement de la syndicalisation et même d'une hausse des rémunérations.