JUSTICEL'affaire Francis Evrard ou la question de la récidive à la barre

L'affaire Francis Evrard ou la question de la récidive à la barre

JUSTICELe procès du pédophile s'ouvre ce lundi aux assises de Douai...
Olivier Aballain

Olivier Aballain

Avec l'ouverture du procès du pédophile Francis Evrard, ce lundi aux assises du Nord, à Douai, la question de la récidive se place au centre des débats. Le 15 août 2007, le prévenu avait enlevé Enis, 5 ans, en marge d'une brocante à Roubaix, avant de lui faire subir des violences sexuelles dans un garage fermé. L'enfant et son agresseur avaient été retrouvés peu après minuit partiellement dénudés, grâce à des témoignages qui avaient permis le déclenchement du plan Alerte enlèvement. On avait alors appris que Francis Evrard avait été libéré le 2 juillet 2007 de la prison de Caen, après avoir purgé dix-huit ans de réclusion pour le viol de deux petits garçons.

Son arrestation et ses aveux partiels (après avoir reconnu le viol, Francis Evrard s'en tient maintenant à des attouchements) avaient violemment relancé le débat sur la libération des délinquants sexuels récidivistes. D'autant que l'homme s'était fait prescrire du Viagra avant sa sortie de prison. Le prévenu, 63 ans, a relancé le débat, le 16 octobre, en annonçant qu'il avait écrit à Nicolas Sarkozy pour demander sa castration physique. «Je souhaiterais avoir votre accord pour subir une ablation des testicules. Je sais que cela se fait au Canada», a écrit Evrard. «La question peut se poser et être débattue, y compris au Parlement», a d'ailleurs indiqué, samedi, Michèle Alliot-Marie, ministre (UMP) de la Justice.

Le procès doit durer jusqu'à vendredi. Francis Evrad encourt la réclusion criminelle à perpétuité.