JUSTICEMort d'une fillette à l'hôpital: les parents accusent l'hôpital de négligence

Mort d'une fillette à l'hôpital: les parents accusent l'hôpital de négligence

JUSTICESelon eux, le personnel a perdu du temps et tout n'a pas été mis en oeuvre pour sauver Camille...
J. M. avec agence

J. M. avec agence

«De la colère et de la haine.» Pour la mère de Camille, fillette de 7 ans décédée mardi à l'hôpital Bicêtre, il y a eu négligence dans la prise en charge médicale. Son mari et elle ont porté plainte pour homicide involontaire, et veulent comprendre comment leur petite fille est morte après une intervention jugée banale.


Une perfusion «pas vissée»


Selon les premiers éléments de l'enquête, Camille aurait succombé à une septicémie, une grave infection généralisée. C'est en effet la fièvre qui a alerté les parents de la fillette. Alors qu'elle avait été opérée le vendredi, la petit victime s'est plainte dès le dimanche soir de douleur au niveau de sa cicatrice. A ce moment, sa température a commencé à monter à 38°.


«On a perdu du temps», a estimé sa mère au micro de RTL. Ce n'est que le lundi, alors que Camille est très fatiguée et qu'elle vomit «du noir», qu'une perfusion est posée. Une perfusion peu efficace, selon la mère de la fillette, puisque l'infirmière, s'étonnant de trouver l'oreiller mouillé, admettra que celle-ci «n'était pas vissée».


Suivie depuis l'âge de deux ans et demi


Par la suite, l'état de Camille se dégrade. Sa fièvre monte, à tel point qu'elle est transférée en réanimation. «Je pensais qu'on allait sauver ma fille», se souvient sa mère. Mais quelques heures plus tard, malgré les efforts des équipes du Pr Denis Devictor, l'enfant décède. Suivie depuis l'âge de deux ans et demi pour des problèmes urinaires, elle avait pourtant subi une «opération courante en pédiatrie, pas une chirurgie lourde», selon le médecin.


L'enquête pour «recherche des causes de la mort» a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne. Le parquet de Créteil ne communique pas sur l'affaire, faute de «retour sur l'enquête de police». Contactée par 20minutes.fr, l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (Aphp), qui a démarré une enquête interne, n'a pas encore réagi.