Les aiguilleurs du ciel accusés de menacer la sécurité aérienne
TRANSPORTS•Le secrétaire d'Etat demande des précisions sur le travail des contrôleurs aériens, après la parution d'un article qui dénonce des dérives...J. M. avec agence
Dominique Bussereau veut un rapport «dans les 24 heures». Le secrétaire d'Etat aux Transports a demandé des explications au directeur général de l'Aviation civile, ce mercredi, à la suite d'un article du Figaro mettant en cause le travail des contrôleurs aériens et rapportant des incidents en vol.
Sous-effectif
Le secrétaire d'Etat attend «des éléments d’analyse et d’information sur les événements rapportés». Car selon les informations du quotidien, «plusieurs incidents liés à un sous-effectif en tour de contrôle» ont été rapportés par des pilotes d'Air France. L'un d'entre eux raconte même avoir vécu «deux risques d'accidents majeurs» en quelques minutes.
«Du cockpit, j'ai entendu l'Airbus me passer juste au-dessus. Une fois posé, le contrôle me donne l'autorisation de traverser la piste. J'aperçois alors en visu un avion au décollage et je m'arrête net», a décrit le pilote.
«Petits arrangements» illégaux
Selon une source syndicale citée par le Figaro, le manque d'effectif s'expliquerait notamment par le fait que les contrôleurs aériens, au prix de «petits arrangements», travaillent à mi-temps en toute illégalité.
Si Air France ne s'est pas exprimé sur le sujet, la Direction générale de l'Aviation civile (DGAC) a indiqué ce mercredi qu'elle était «en train d'apporter les éléments de réponse que Dominique Bussereau a demandés», sans faire plus de commentaire sur le fond dans l'immédiat.