«Ce sera donnant, donnant, d'homme à homme, entre lui et moi.» Dans son appel lancé à Jean-Pierre Treiber dimanche soir sur l'antenne d'i-Télé, Périco Légasse sait trouver les mots. Le chroniqueur culinaire demande à l'homme le plus recherché de France depuis son évasion de la prison d'Auxerre de prendre contact avec lui et de s'expliquer sur le fond de la lettre qu'il lui a adressée la semaine précédente.

Car pour Périco Légasse, Treiber en a trop dit ou pas assez. Dans sa lettre, en effet, le fuyard clame à nouveau son innocence et affirme que l'enquête n'a pas exploré toutes les pistes. «Si ce qu'il dit est vrai, l'opinion publique attend qu'il en dise plus», lui répond le journaliste, assurant qu'il est «prêt à l'écouter».

«Je ne serai pas le complice de Jean-Pierre Treiber»

Une invitation qui peut paraître insolite, dans la mesure où Treiber, comme Périco Légasse le rappelle lui-même, est «poursuivi par toutes les polices de France». Mais ce dernier précise: «Je ne serai pas le complice de Jean-Pierre Treiber et ne me laisserai pas manipuler, mais je ne serai pas non plus le mouchard qui servira d'appât pour le faire tomber».

Celui qui est aussi rédacteur en chef de la rubrique «Art de vivre» du magazine Marianne n'en oublie cependant pas la douleur des familles, «à nouveau attisée par la lettre du fugitif». Mais, dans sa volonté de continuer à assumer ses «responsabilités de journaliste» en informant l'«opinion publique», il souhaite offrir la possibilité à Jean-Pierre Treiber de s'exprimer avant son procès, prévu au printemps 2010.