Un cheval tué par une algue, son cavalier échappe à la mort de justesse
BRETAGNE•Ils s'étaient enlisés dans une zone mouvante fortement touchée par les algues vertes...(Avec agence)
Une minute a suffi pour tuer l'animal. Mardi dernier, alors que Vincent Petit se promenait près de la plage proche de Saint-Michel-en-Grève, près de Lannion (Côtes d'Armor), il s'est enlisé avec sa monture dans une mare d'algues mouvantes.
Le cavalier, vétérinaire de formation, s'est évanoui. Il n'a eu la vie sauve que grâce à la présence sur les lieux d'un tractopelle chargé de ramasser les algues vertes, dont le conducteur avait assisté à la scène et a pu l'extraire de la vase. Selon la préfecture, le cavalier de 27 ans et sa monture se sont simplement «envasés dans une zone mouvante».
Un double malaise «fulgurant»
De leur côté, les gendarmes ont imputé la mort du cheval à un étouffement provoqué par la vase. Mais au vu des symptômes du vétérinaire et de son cheval, le médecin qui a soigné le cavalier et les associations de protection de l'environnement ont mis en cause le dégagement d'hydrogène sulfuré, que peuvent produire des accumulations d'algues vertes en décomposition.
Pour le docteur Pierre Philippe, c'est l'hypothèse la plus probable pour expliquer un double malaise «fulgurant», puisque que le cheval est «mort en une minute», a-t-il indiqué. Les premiers résultats de l'autopsie pratiquée sur le cheval à l'initiative de son propriétaire confirment qu'il est mort d'un «oedème pulmonaire» et qu'il n'avait pas d'eau ni de vase dans les poumons, a indiqué Me Vincent Le Luyer, avocat du cavalier, ce lundi.
Vincent Petit va déposer une plainte dans les prochains jours pour faire toute la lumière sur cette affaire, a ajouté l'avocat. Le phénomène des «algues vertes», constaté notamment en Bretagne, est lié au rejet de nitrates dans l'eau par l'agriculture intensive.