SOCIALLes salariés de Servisair manifestent devant le ministère du Travail

Les salariés de Servisair manifestent devant le ministère du Travail

SOCIALIls craignent une mise en liquidation de leur entreprise...
Avec agence

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Après avoir perturbé les accès à l'aéroport de Roissy et retenu leurs dirigeants, les salariés de Servisair veulent interpeller les politiques. Plusieurs dizaines d'entre eux, craignant une mise en liquidation de leur entreprise le lendemain, ont manifesté lundi devant le ministère du Travail à Paris pour demander un relèvement des indemnités supra-légales et un «dialogue» avec Xavier Darcos.


Venus avec une banderole attaquant leur actionnaire, le groupe Derichebourg, qualifié «d'escroc et de voleur», les salariés étaient soutenus par la CGT, FO, la CFTC et la CFDT. Leur délégation a été reçue par le directeur général du Travail, Jean-Denis Combrexelle.

«Demain au tribunal de Bobigny, ce sera la liquidation judiciaire»


«Demain au tribunal de Bobigny, ce sera la liquidation judiciaire», a déclaré Philippe Gautreau, délégué CGT de la société de transbordement de fret. Actuellement en redressement judiciaire, 267 postes doivent y être supprimés sur 337.


«On leur (aux salariés) a proposé une somme supra-légale de 3.200 euros par personne, alors qu'ils demandent 30.000 euros par personne. On est descendu à 25.000 et on espère arriver au moins à 10.000. Comment voulez-vous, quand on nous propose 10% de la somme, qu'on accepte?», s'est interrogé le syndicaliste.


«Du travail et des clients»


«M. Darcos a dit qu'il faut dialoguer et quand on est là, il refuse de nous recevoir», a regretté pour sa part Manuel Da Silva (FO). «On va à la liquidation judiciaire, alors que les 337 salariés se sont battus pour sauver l'entreprise, certains ont fait des heures non payées, d'autres n'ont pas pris de vacances cette année, et maintenant ils se retrouvent sur le carreau», a-t-il regretté.


Quant à Karim Rezgui (CFTC), il a dénoncé des montages financiers «suspects» chez Derichebourg, qui conduisent, selon lui, à une liquidation forcée. «Il y a du travail et des clients», a-t-il assuré.