Violences à Firminy: Les jeunes «aideront à réparer ce qu'ils ont détruit»
LOIRE•La décision a été prise par le cabinet de Fadela Amara, qui a reçu une délégation d'élus et de commerçants locaux...Avec agence
Les jeunes impliqués dans les violences urbaines qui ont éclaté à Firminy (Loire) du 8 au 10 juillet, après la mort de l'un d'entre eux en garde à vue, «aideront à réparer ce qu'ils ont détruit». C'est ce qu' a annoncé lundi soir un conseiller de Fadela Amara, secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville.
«C'est une manière pédagogique de leur dire que même si l'on souffre, on ne casse pas tout», a déclaré Mohamed Abdi. Plus tôt dans la journée, Fadela Amara avait reçu lundi à Paris une délégation d'élus et de commerçants de Firminy, venus demander l'aide de l'Etat pour la reconstruction des boutiques et de magasins détruits pendant les violences.
Tout est déjà prévu, même les TIG
«On va réunir les différentes instances locales dont le conseil départemental de la prévention de la délinquance, l'APJJ, le parquet de Saint-Etienne pour expliquer à ces jeunes que la révolte, lorsqu'elle existe, ne donne pas le droit de détruire», a ajouté le conseiller.
Selon lui, la participation des jeunes pourra passer par des clauses d'insertion dans les contrats conclus entre la collectivité et des entreprises, mais aussi par des travaux d'intérêt général (TIG) décidés par la justice.
Fadela Amara et Hervé Novelli à Firminy en septembre
«Plus vite on gommera cette image négative de la ville, mieux la population s'en portera», a déclaré de son côté le député UMP Dino Cinieri qui conduisait la délégation. Elus et commerçants ont été ensuite reçus par Hervé Novelli, secrétaire d'Etat chargé du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, qui viendra à Firminy en septembre avec Fadela Amara, selon Dino Cinieri.
Le 6 juillet, Mohamed Benmouna, 21 ans, habitant Firminy, avait été retrouvé pendu dans sa cellule de garde-à-vue au commissariat du Chambon-Feugerolles (Loire). Il était décédé à l'hôpital deux jours plus tard. La reconstitution des circonstances controversées de sa mort n'avait apporté «aucun élément nouveau» selon le parquet, qui avait conclu au suicide.