JUSTICEAffaire Clavier: 1.500 euros requis en appel

Affaire Clavier: 1.500 euros requis en appel

JUSTICEDix nationalistes sont jugés pour avoir occupé le jardin de l'acteur...
avec agence

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Une amende de 1.500 euros, trois fois le montant infligé en première instance, a été requise mercredi contre dix nationalistes jugés devant la cour d'appel de Bastia pour avoir brièvement occupé, fin août 2008, le jardin de la villa de l'acteur Christian Clavier en Corse-du-Sud.


«Il y a bien intrusion et maintien au domicile par procédé de manoeuvre. Cette responsabilité est incontestable», a estimé l'avocat général, Pierre-Yves Radiguet. Les manifestants, opposés au Plan d'aménagement et de développement durable de la Corse (Padduc), se sont servis de Christian Clavier pour avoir une tribune médiatique, a-t-il affirmé, ajoutant: «c'est un choix judicieux étant donné que Christian Clavier est connu pour ses succès cinématographiques et son amitié avec le président».


«non événement»


Les dix militants nationalistes, dont plusieurs membres importants et élus du mouvement indépendantiste Corsica Libera, ont voulu lire à la barre un communiqué commun rédigé en langue corse mais le président de la cour, Jean Brunet, a refusé. Un à un, les douze avocats ont plaidé la relaxe, qualifiant l'introduction des militants indépendantistes dans la propriété de l'acteur français de «non événement», réfutant toutes «menaces, violences ou pression psychologiques» à l'encontre des employés, et rejetant l'effraction.


L'occupation du jardin du comédien, ami de Nicolas Sarkozy, avait coûté son poste au patron des forces de sécurité intérieure, Dominique Rossi, brutalement muté par la ministre de l'Intérieur.

Le délibéré sera rendu le 1er juillet. «Si M. Clavier n'était pas l'ami de Nicolas Sarkozy, cette affaire ne serait jamais venue devant vous», a souligné Me Jean-Jérôme Mondoloni, qui s'exprimait comme ses onze autres collègues au nom de tous les prévenus.


Le délibéré sera rendu le 1er juillet.