Frédéric Lefebvre souhaite que les salariés en congé maternité ou maladie puissent poursuivre leur activité professionnelle via le télétravail. Une proposition rejetée lundi par la commission des Affaires sociales de l'Assemblée. Cependant, Frédéric Lefebvre souhaite «lancer un débat». Vous y avez déjà participé.

La majorité de vos commentaires est franchement hostile à cette proposition. C'est une «absence de respect vis à vis de notre code du travail et de ceux qui ont combattu pour un droit du travail plus juste», selon Flamby.

Et la plupart d’entre vous montre sa désapprobation par l’ironie, à l’image de Sansykonne: «Et pourquoi pas sur un lit d'hôpital en salle de réveil? Viendra aussi le moment où on fera travailler les morts.» marius131 salue ainsi le «potentiel de travailleurs», ceux qui ont «une bonne grippe avec 40 de température, et les cancéreux en chimio, et ceux dans les hopitaux psychiatriques». BaKinZe19èCentury va même plus loin, et propose «la journée au travail, et quand je rentre chez moi je me mets devant mon ordi et je re-travaille une bonne partie de la nuit et je fais ça les week-ends et pendant mes congés».

Certains rappellent les dérives qui pourraient découler de cette disposition. polo45 se demande ainsi «Comment pourra-t-on convaincre un employeur de ne pas faire pression sur la salariée en congé pour qu'elle travaille à domicile?» D’autres, comme Eureka, craignent que ce ne soit «que la première étape. Ensuite il y aura la suppression pure et simple des arrêts-maladie».

Plusieurs commentaires affirment que cette disposition est inutile. D’une part, parce qu’elle ne fera qu’augmenter le nombre de chômeurs en France, comme ROTA37, qui fustige ces politiciens qui «passent leur temps à réfléchir au moyen de faire travailler plus ceux qui ont encore un emploi (travail le dimanche, retraite à 70 ans, augmentation du travail hebdomadaire) au lieu de trouver de réelles solutions au chômage de masse».

D’autre part, vous soulignez que d’autres solutions existent déjà. Greenlight rappelle ainsi que le mi-temps thérapeutique existe, et que «c'est pas fait pour les chiens!» Stephen s’appuie pour sa part sur l’exemple des cadres, qui travaillent déjà sans horaires fixes, et craint qu’«à partir du moment où ça deviendra légal, le volontariat n'existera plus que sur le papier».

Car la condition sine qua non à l’acceptation de cette disposition est le volontariat. positif trouve qu’il «n'y a pas de problème», et veut «que l'on laisse ceux qui le souhaitent faire comme ils le veulent». Beaucoup d’internautes mettent en avant le fait qu’ils travaillent déjà parfois quand ils sont absents, mais qu’ils le font parce qu’ils le veulent bien. Joss Randall précise ainsi qu’il ne faut pas que cela devienne du «volontariat "obligé"».

Enfin, Frédéric Lefebvre cristalise toutes les critiques, lui qui devrait plutôt «s’occuper de faire travailler les députés de sa majorité», selon Moz. Bebs94 trouve quant à lui que le porte-parole de l’UMP «bafoue le droit du travail, et met le salarié en position extrêmement précaire vis-à-vis de son employeur».

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