ANTENNES-RELAISGrenelle des ondes: Les Robin des toits ne lâchent pas leur 0,6

Grenelle des ondes: Les Robin des toits ne lâchent pas leur 0,6

ANTENNES-RELAISLors de la première réunion publique, l'association a proposé de tester un dispositif dans lequel le taux d'exposition maximal aux ondes serait de 0,6 volt/mètre...
Julien Ménielle

Julien Ménielle

Le «Grenelle des ondes» a débuté ce mercredi, avec une première réunion publique. Si des associations comme Agir pour l'environnement et Priartém estiment que celle-ci a été organisée dans «la précipitation et l'improvisation», d'autres, comme Robin des toits, en ont déjà profité pour faire des propositions.


L'idée: tester dans plusieurs villes pilotes le seuil de 0,6 volt par mètre (V/m) d'exposition pour les antennes-relais de téléphonie mobile. L'ensemble des associations proposent en effet de fixer cette valeur comme le seuil réglementaire d'exposition aux ondes.


Plusieurs fois proposé, jamais adopté


Actuellement, en France, c'est un décret de mai 2002 qui fixe les taux d’émission limites pour les antennes-relais. Ceux-ci vont de 41 à 61 V/m, conformément aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé et de la Commission européenne.


Pour les associations, 0,6 V/m «correspond à la position consensuelle de tous les scientifiques indépendants». C'est d'ailleurs la valeur qui avait été évoquée dans le rapport du Grenelle de l'environnement comme «seuil maximal d'émission».


Nathalie Kosciusko-Morizet, alors députée UMP, avait elle-même déposé, en juillet 2005, une proposition de loi relative à la réduction des risques pour la santé publique des installations et des appareils de téléphonie mobile dont le premier article fixait cette même limite.


Un test grandeur nature en attendant la loi


L'association Robin des toits propose donc de tester «un système dans lequel les personnes ne seraient jamais exposées à plus de 0,6 V/m». «Nous avons demandé à plusieurs communes qui sont volontaires» pour cette expérimentation, à la fois en zone rurale et en zone urbaine, a annoncé son porte-parole Etienne Cendrier. Il s'agit de Courbevoie (Hauts-de-Seine), Hérouville-Saint-Clair (Calvados), Le Vigan (Gard) et Niergnies (Nord).


Cette «expérience en grandeur nature», d'après Etienne Cendrier, «permettrait de bien anticiper» l'adoption de cette proposition récurrente. Une nouvelle proposition de loi visant à fixer cette limite a en effet été déposée au Sénat le 17 avril dernier, notamment par Dominique Voynet (Verts).