ECONOMIEMAG en visite à l'usine de Clairoix

MAG en visite à l'usine de Clairoix

ECONOMIEIl s'agit pour l'instant du seul repreneur possible dont le nom a été rendu public...
MD (Avec agence)

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Ils sont «sans espoir». Les syndicats de l'usine de pneumatiques de l'équipementier Continental à Clairoix ne sont pas optimistes pour l'avenir du site à l'issue d'une rencontre mardi avec des représentants du groupe MAG, basé à Dubaï, qui se dit candidat à la reprise. Moafaq al-Gaddah, président de MAG, ainsi que son vice-président stratégie et finances, Fawaz Sabri, ont visité dans l'après-midi l'usine de Clairoix avant de rencontrer, pendant une heure et demi, des représentants de l'intersyndicale, a indiqué à l'AFP Xavier Mathieu, délégué CGT.


Comme des enfants qui découvrent un jouet


L'intérêt de MAG Group pour l'usine de Clairoix, menacée de fermeture en 2010, avait été dévoilée fin avril par le gouvernement. Il s'agit pour l'instant du seul repreneur possible dont le nom a été rendu public. «Ce n'est pas sérieux. On n'a pas une lueur d'espoir, ni avant, ni après la visite de MAG», a déclaré Xavier Mathieu, pour qui les dirigeants de MAG sont «comme des enfants qui découvrent un jouet et qui ne savent pas comment il marche».


«Continental ferme Clairoix pour aller en Roumanie avec le matériel. Dans l'usine, on a des machines neuves à deux millions d'euros l'unité, il y en a une vingtaine. Certaines presses n'ont même pas encore été mises en route. Rien ne restera en cas de vente. On n'achète pas une boulangerie sans four», a-t-il fustigé. La CFDT, qui avait évoqué lundi des «leurres» au sujet des intentions du groupe MAG, se demande pour sa part si «ce ne sont pas les Allemands qui se servent de ça pour faire baisser la pression». Un porte-parole de la direction française de Continental a estimé que la visite à Clairoix des représentants de MAG «faisait partie d'un processus d'échanges qui demande beaucoup d'études et d'examen».


Après avoir été reçus lundi à Paris par la direction française de Continental et au niveau ministériel et à l'Elysée, les dirigeants du groupe devaient s'entretenir mercredi avec la direction allemande, selon les syndicats. Le ministre en charge du plan de relance, Patrick Devedjian, a à plusieurs reprises accusé publiquement la direction allemande de Continental de chercher à dissuader cet éventuel repreneur.