Fin du forfait illimité de Sarkozy à la radio et la télé
MEDIAS•Comme l'a demandé le Conseil d'Etat, ses interventions seront désormais comptabilisées...J.M. avec agence
Nicolas Sarkozy n'a plus carte blanche à la télé et la radio. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a invité mardi soir ces médias à prendre en compte à partir de lundi prochain les interventions du président de la République qui, «en fonction de leur contenu et de leur contexte, relèveront du débat politique national».
Test en période électorale pendant les européennes
Une disposition «temporaire», dont le CSA dressera le bilan après les européennes. «Les règles définitives applicables en dehors des périodes électorales au temps de parole du président de la République et de ses collaborateurs» seront alors définies, en relations avec les médias audiovisuels.
En attendant, en ce qui concerne «l'actualité liée à l'élection» européenne, le CSA «n'imputera pas sur les temps de parole des opposants les réactions de ceux-ci aux éventuelles interventions du président en faveur d'une liste ou d'un parti». Les temps de parole des collaborateurs du président seront pour leur part comptabilisés comme soutien des partis en faveur desquels ils s'exprimeront.
Découpage du «débat politique national»
«Pour l'actualité non liée à l'élection (européenne), les services de télévision et de radio prendront en compte celles des interventions du président de la République qui, en fonction de leur contenu et de leur contexte, relèveront du débat politique national», a indiqué le CSA.
Les réactions aux interventions présidentielles relevant du débat politique national ne seront pas imputées sur les temps de parole des opposants, si elles sont diffusées dans les deux jours suivants. Enfin, les interventions des collaborateurs du président de la République «seront prises en compte dans les mêmes conditions» que celles du chef de l'Etat.
Cette mesure est l'épilogue d'une saga qui s'était achevée le 8 avril dernier, avec un arrêt du Conseil d'Etat qui avait invalidé le précédent dispositif de répartition du temps de parole, en estimant que la parole présidentielle ne pouvait être exclue «par principe» de la comptabilité.
>>> Notre décryptage sur la comptabilisation du temps de parole présidentiel, c'est par ici.