SOCIETELa jeunesse a mal à son avenir

La jeunesse a mal à son avenir

SOCIETEUn sondage révèle l'inquiétude des 15-30 ans sur l'évolution de leurs conditions de vie, alors que Richard Descoings lance ce lundi le site participatif lyceepourtous.fr.
Mickaël Bosredon

Mickaël Bosredon

Des jeunes satisfaits de leurs conditions de vie, mais inquiets quant à leur avenir. Voire très inquiets. C’est ce qui ressort d’un sondage Ipsos sur les préoccupations de la jeunesse, réalisé pour l’Association des régions de France. Il a été présenté vendredi au colloque Jeunesses en régions, à Nantes.


>> La totalité du sondage est par ici.


Si 58 % des 15-30 ans se disent satisfaits de leur niveau de vie, ils sont 50 % à ne pas avoir confiance dans l’amélioration de leurs conditions matérielles (logement, salaire…). « C’est énorme, commente Stéphane Zumsteeg, directeur du département Opinion et recherche sociale chez Ipsos. C’est la première fois qu’une génération se dit qu’elle n’aura pas le même niveau de vie que ses parents. Il y a un sentiment général que c’était plus facile avant. »


«Ils sont inquiets, mais pas dépressifs»


Quelque 39% craignent aussi pour leur avenir professionnel. «C’est une proportion importante: n’oublions pas que nous nous adressons à la catégorie de population censée être la plus à l’aise.» Et «l’absence de sérénité» croît avec l’âge. «Elle est beaucoup plus répandue chez les étudiants que chez les collégiens et lycéens, qui bénéficient encore, généralement, d’un environnement privilégié. Plus les jeunes se rapprochent de leur entrée sur le marché du travail, moins ils sont confiants, précise Stéphane Zumsteeg. Ces résultats sont à mettre en perspective avec la situation actuelle», à savoir la crise économique.


En revanche, les résultats sont beaucoup plus optimistes sur leurs conditions de vie: 82% sont satisfaits de leur logement, et 68% de leurs conditions de déplacements. «Ils sont inquiets, mais pas dépressifs. Toutefois, il y a des disparités, et les élus devront en tenir compte.»

Internet
«C’est la première fois que nous menons une enquête aussi large. Près de 4.800 jeunes (15-30 ans) ont répondu au questionnaire sur Internet, alors que ce type de sondage se mène sur quelques centaines de personnes en général, souligne Stéphane Zumsteeg. La – relative – limite étant que sur Internet, on répond volontairement, donc nous avons sans doute touché un public déjà concerné par ces questions.»