Mercredi soir, François Perol a été nommé à la tête de la Banque Populaire «à l'unanimité» par le Conseil de surveillance du groupe, selon Christine Lagarde.

Plus tôt dans la journée, une source proche du dossier avait annoncé que le président du directoire du groupe Caisse d'Epargne, Bernard Comolet, démissionerait jeudi.

Ce dernier sera désigné simultanément directeur général du groupe Banque Populaire, à l'issue d'un conseil réuni également dans la matinée. «Le Figaro» annonçait de son côté que François Pérol prendrait possession de son nouveau bureau lundi 2 mars.

Une prise de fonction sous réserve…

Mais la prise de fonctions du haut fonctionnaire dépendra de l'avis rendu par la commission de déontologie. Cette instance, composée de 14 membres issus des grands corps de l'Etat, dispose d'un mois pour rendre son avis, qui est consultatif, sauf s'il conclut à une incompatibilité entre les deux fonctions.

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Et c'est justement cette incompatibilité de fonctions que dénonce l'opposition. François Pérol a géré le dossier de fusion entre les deux banques en tant que secrétaire adjoint de l'Elysée. Un rôle qui pose des problèmes de déontologie et de conflit d'intérêt, s'il prend ensuite la tête du groupe dans la foulée.

Selon Nicolas Sarkozy, la commission aurait émis un avis favorable, non-officiel, par le biais d'une lettre envoyée par le président de la commission. Ce dernier a précisé que son avis n'était que personnel et n'engageait pas les autres membres.