D'AMOUR ET D'EAU FRAÎCHEQuand Séguéla raconte LA rencontre

Quand Séguéla raconte LA rencontre

D'AMOUR ET D'EAU FRAÎCHEe publicitaire détaille dans son livre la fameuse rencontre entre Carla et Nicolas...
NB avec agence

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Dans son ouvrage intitulé «Autobiographie non autorisée», publié le 5 février, le célèbre publicitaire Jacques Séguéla raconte la première rencontre entre le président Nicolas Sarkozy et sa future épouse, Carla Bruni, lors d'un dîner à son domicile devenu historique.


C'était un «mercredi de novembre» (2007), «en pleine grève des transports», raconte Jacques Séguéla. Carla arrive la première: «Elle avait troqué ses talons hauts pour une paire de ballerines», relève le publicitaire.


«Nicolas sonna le dernier, portable à la main». A peine assis, le téléphone sonne. «L'amour?» lui lance Carla, selon les propos rapportés par le publicitaire. «Non, le boulot», répond le chef de l'Etat. Il sort. Son aparté «s'éternise». De retour: «C'était Bernard Thibault», s'excuse-t-il.


«Vous me prenez pour Chirac?»


Ensuite? C'est le début d'«un jeu de séduction», où Carla demande au président s'il ne l'espionne pas depuis sa résidence d'été du Fort de Brégançon, qui est en face de la maison familiale des Bruni-Tedeschi. «Vous me prenez pour Chirac?», lui demande-t-il. «Non, je fais la différence», répond-elle.


A table, Nicolas Sarkozy, comme «aimanté» par sa future épouse, oriente sa chaise vers elle, raconte encore Jacques Séguéla. «Tu sais Carla» - ils en sont déjà au tutoiement précise l'auteur - «je ne suis pas un cadeau: j'ai eu un dîner d'ailleurs sans conséquence avec une journaliste de télévision (Laurence Ferrari, ndlr). Le seul présent que je lui fis, à mon corps défendant, c'est une meute de paparazzi affamés de scoop».


«En matière de peopolisation, tu es un amateur», lui rétorque l'ex-top modèle. «Ma rencontre avec Mick (Jagger) a duré huit ans de clandestinité».


«Nous ferons mieux que Marilyn et Kennedy»


Nicolas Sarkozy, lui, semble déjà voir plus loin: «Le 1er juin, tu vas chanter au Casino de Paris (...) ce soir-là, je serai au premier rang et nous annoncerons nos fiançailles. Tu verras, nous ferons mieux que Marilyn et Kennedy.»


«Elle répond: des fiançailles? Jamais. Je ne vivrai désormais avec un homme que s'il me fait un enfant», raconte encore le publicitaire dans son livre. Et le président de répondre: «Question enfants, j'en ai déjà élevé 5, pourquoi pas 6. Je suis le Français le mieux équipé pour cela: j'ai un médecin de garde à mes côtés 24 heures sur 24.»


Cap ou pas cap?


A peine chez elle, Carla rappelle son hôte: «Quelle intelligence, quelle attention (...), quelle séduction ton copain, mais je le trouve un peu goujat je lui ai laissé mon numéro, il ne m'a pas encore appelée».


Le lendemain, Nicolas Sarkozy appelle à son tour pour remercier Jacques Séguéla qui lui demande ce qu'il a chuchoté à l'oreille de la chanteuse: «Je lui ai dit: Carla, es-tu cap à cet instant, devant tout le monde de m'embrasser sur la bouche ?»


«Ils étaient programmés l'un pour l'autre», conclut l'entremetteur.


Ségolène égratignée


Dans ce même chapitre, l'avant-dernier de son livre, le publicitaire en profite également pour égratigner Ségolène Royal, celle qu'il a soutenue... avant de retourner sa veste.


Après être revenu sur les raisons qui l'ont guidé à choisir l'ex-candidate à la présidentielle (au début de la campagne tout du moins), Jacques Séguéla se lâche: «Ségolène pouvait-elle faire le job? J'avais beau passer la revue de ses armes, je la défendais avec de moins en moins d'autorité dans mes joutes télévisuelles. A bout d'arguments, je pataugeais. Les bourdes qui l'embourbaient, ses sautes d'humeur alignées comme des sauts d'obstacles, ses volte-face à faire perdre la face me désarçonnaient.»


Et de conclure: «Je sentais confusément que je m'étais laissé grisé par les apparences, c'est le revers de la médaille de tout homme d'image.»


Kouchner, ce héros


Franchement moins dur avec d'autres anciens dirigeants socialistes, Jacques Séguéla revient également sur les années Mitterrand, pour lequel il a conduit les deux campagnes victorieuses de 1981 et 1988, ou la désillusion Lionel Jospin.


Mais le must de ce livre réside sûrement dans le caractère un brin hagiographique des quelques pages consacrées au couple Kouchner. A Christine Ockrent d'abord, «sa reine de coeur». A Bernard Kouchner ensuite, «le d'Artagnan sans frontières», dont il prend la défense sans réserve.