EPIDEMIEEn Bretagne, des pompiers sur la route pour vacciner les plus isolés

Coronavirus en Bretagne : Un camion de pompiers pour vacciner les anciens les plus isolés

EPIDEMIELes équipes du SDIS se déplacent en Ille-et-Vilaine pour toucher les zones rurales
Camille Allain

Camille Allain

On peut habiter à quelques kilomètres d’une capitale régionale et être bien éloigné des centres de vaccination contre le Covid-19. En Ille-et-Vilaine, la préfecture et l’Agence régionale de santé en ont pleinement conscience et ont lancé un service de vaccination mobile afin de toucher les personnes âgées les plus isolées.

Emmenée par les pompiers du département, cette « patrouille du vaccin » sillonne les routes des villages reculés depuis trois semaines et poursuivra sa mission pendant un peu plus d’un mois afin de continuer la campagne de vaccination auprès de publics isolés. « Nous faisons cela car nous pensons aux personnes qui ne peuvent pas se déplacer », explique le directeur de l’Agence régionale de santé Stéphane Mulliez.

Proposée aux habitants de plus de 75 ans de 25 petites communes du département, la campagne de la « vaccimobile » a permis d’administrer 600 premières doses. Deux cents doses supplémentaires seront prodiguées cette semaine, avant que le camion des pompiers ne reprenne la route pour administrer la seconde dose aux personnes âgées.

Pour épauler les pompiers, un médecin et un infirmier sont présents auprès des patients des petits villages comme Saint-Senin, Bécherel, Val d’Anast ou encore Irodouër. Ce sont les mairies de ces communes rurales qui proposent une liste d’habitants ayant des difficultés à se déplacer. Un effort applaudi par l’ensemble des maires, même si le nombre de créneaux demeure limité comparé à la demande.

Au 3 mars, la Bretagne présentait un taux de couverture vaccinale de 5,84 %, soit un point de plus que la moyenne nationale. A la même date, un peu plus de 300.000 injections avaient été réalisées et 95 % des résidents en Ehpad avaient déjà été vaccinés, contre 82 % pour l’ensemble de la France. La Bretagne garde le taux d’incidence le plus faible de France à 108 cas pour 100.000 habitants et un taux de positivité de 4,6 %. Le Finistère s’avance comme le département le moins touché avec une incidence à 56 pour 100.000 habitants. La moyenne française est à 220 cas, quand les Alpes Maritimes dépassent les 550 cas.