JUSTICELes grandes dates du procès Colonna

Les grandes dates du procès Colonna

JUSTICELes principaux temps forts du premier procès du berger de Cargèse dans l'affaire Erignac, en novembre-décembre 2007
J.M. avec agence

J.M. avec agence

12 novembre 2007: Ouverture du procès. Dominique Erignac, la veuve du préfet, annonce dans les médias être «sûre» que l'accusé est l'assassin de son mari, espérant qu'il dira «la vérité».


15 novembre: Le médecin légiste avance que l'assassin devait être «au moins aussi grand» que le préfet, soit 1,83m, alors qu'Yvan Colonna mesure 1,72m.


16 novembre: De son box, Yvan Colonna s'adresse directement à la famille Erignac pour leur assurer: «Ce n'est pas moi qui ai tué votre mari, votre père, votre frère. (...) Croyez bien que je compatis à votre douleur et que je respecte votre deuil.»


Le président lit deux lettres intimes inédites dans lesquelles Claude Erignac confie n'avoir accepté sa nomination en Corse début 1996 que par peur d'une «disgrâce», avec le sentiment de «partir vers une mission impossible».


19 novembre: Le médecin légiste, reconvoqué à la barre, n'est plus aussi formel.


26 novembre: Roger Marion, l'ancien patron de la police antiterroriste, dit sa conviction de la culpabilité d'Yvan Colonna, tandis que Bernard Bonnet, devenu préfet de Corse après le drame, estime seulement qu'il a «le profil».


28 novembre: Fait rarissime dans un procès, les trois juges ayant instruit l'affaire, Jean-Louis Bruguière, Laurence Le Vert et Gilbert Thiel, se succèdent à la barre pour défendre leur dossier face aux questions de la défense.


29-30 novembre: Les compagnes ou ex-compagnes des complices déjà condamnés peinent à expliquer pourquoi elles ne mettent plus en cause l'accusé, comme ce fut le cas dans les débuts de l'enquête.


4 décembre: Devant le manque de conviction des membres du commando à le disculper, Yvan Colonna les accuse de «protéger quelqu'un d'autre ou quelques-uns».


7 décembre: Cité par la défense, le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, nie avoir tenté d'influencer le témoignage de Roger Marion, lors d'une rencontre avant le procès.


9 décembre: A la demande de la défense, la cour effectue un «transport sur les lieux» en Corse, à huis clos, à Pietrosella puis à Ajaccio, pour vérifier si la géographie des lieux colle aux témoignages.


13 décembre: Yvan Colonna est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, mais sans la période de sûreté de 22 ans réclamée par l'avocat général. Il fait immédiatement appel.