INDIGNATIONKouchner/Péan: le clash se poursuit par médias interposés

Kouchner/Péan: le clash se poursuit par médias interposés

INDIGNATIONLe ministre a répété son émotion sur France 2 ce mercredi soir, Péan a expliqué qu'il ne lui reprochait rien d'illégal.
20minutes.fr (avec agence)

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«Je suis serein et déterminé, ces accusations vont disparaître». Bernard Kouchner commença ainsi son intervention sur France 2 ce mercredi soir, mais il ne respirait pourtant pas la zénitude. Entre deux envolées sur ces quarante ans «d'une triste carrière consacrée à l'humanité et à la morale», le ministre des Affaires étrangères a expliqué avoir brièvement évoqué «Le monde selon K.» avec le président Nicolas Sarkozy.

«Nous en avons parlé un petit peu» à l'occasion du conseil des ministres, a ajouté Kouchner, qui ressemblait étrangement au président de la République dans sa façon d'interpeller David Pujadas.

Kouchner se dit la cible d'insinuation antisémite

«Je pense que nous pourrons porter plainte», a-t-il lâché, contre un Pierre Péan qui l'accuse d'avoir confondu ses intérêts privés et ses fonctions publiques à propos de contrats de consultant en Afrique. Kouchner a répété avoir cessé toute activité de consulting avec son entrée au Quai d'Orsay, tout en reconnaissant qu'il connaissait bien Omar Bongo: «Je ne peux plus travailler pour toi» aurait affirmé l'ancien boss de MSF au très bien installé président gabonais.

«Je veux bien que l'on parle politique, mais je ne veux pas qu'on calomnie ni ma femme, ni moi, ni ce que j'ai fait dans la vie. Ca, c'est honteux», a martelé Kouchner, insinuant que l'ouvrage de Péan dégageait des relents d'antisémitisme.

De son côté, Pierre Péan, a expliqué cet après-midi sur plusieurs radios nationales qu'il ne dénonçait pas des actes illégaux de Kouchner («Je fais très attention aux appréciations, à aucun moment je ne parle d'illégalité»), mais lui reprochait plutôt d'être en décalage avec ses principes moraux. «L'image, c'est le chevalier blanc avec le socle de la morale. Je trouve dès le début des années 90 un certain nombre de choses qui ne sont pas en accord avec cette image», a expliqué le journaliste.