REACTIONBernard Kouchner: «J'ai agi en toute transparence et en toute légalité»

Bernard Kouchner: «J'ai agi en toute transparence et en toute légalité»

REACTIONLe chef de la diplomatie française rejette en bloc toutes les accusations dont il est la cible...
J.M. avec agence

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Bernard Kouchner sort de sa réserve. Devant l'Assemblée nationale, ce mercredi après-midi, il a répondu aux accusations de conflit d'intérêts contenues dans un livre de l'écrivain Pierre Péan en assurant avoir agi «en toute transparence et en toute légalité». «A aucun moment au Gabon ou ailleurs je ne me suis servi de mes fonctions ministérielles» à des fins privées, a-t-il ajouté, en réponse à une question du député socialiste Jean Glavany.


Ce matin, le ministre des Affaires étrangères avait rejeté en bloc les accusations de conflit d'intérêts et qualifié certains aspects de l'ouvrage «Le monde selon K.», d'attaque «grotesque et nauséabonde», dans un entretien à paraître ce jeudi dans le «Nouvel observateur».


Contrats de consultant


Le chef de la diplomatie française y démonte consciencieusement les accusations de Pierre Péan. Sur la guerre en Irak, ses rapports troubles avec le gouvernement rwandais, ses contrats de consultant avec les Etats africains ou d'éventuels conflits d'intérêt avec sa femme Christine Ockrent.


Il est «assez clair» qu'il s'agit d'une entreprise de déstabilisation pour Bernard Kouchner. Selon lui, le motif est «la jalousie». «Dans certains cercles, on n’aime pas la réussite», affirme-t-il, estimant que la sienne agace autant à droite qu'à gauche. «Certains réseaux me détestent. Lesquels? Certainement les nostalgiques des années 30 et 40 et tous les révisionnistes, ceux d'hier et ceux qui, aujourd'hui, réécrivent l'histoire du génocide tutsi au Rwanda.»


«Je n'ai jamais signé un seul contrat avec un Etat africain»


A propos des accusations de conflit d'intérêt entre ses fonctions au ministère des Affaires étrangères et des études réalisées pour des pays africains, Bernard Kouchner assure avoir «toujours agi dans la légalité et la transparence, déclaré (ses) revenus, payé (ses) impôts». «Je n'ai jamais signé un seul contrat avec un Etat africain. Jamais. J'ai été un des consultants d'une entreprise française - Imeda - dans un domaine que je connais: celui de la médecine et de la santé publique», précise-t-il.


«Sur trois ans de travail, j'ai gagné un peu moins de 6.000 euros par mois après impôts», ajoute-t-il. Le ministre rejette aussi les reproches liés à sa politique à l'égard de la Serbie, de la Birmanie et du Rwanda.