Fadela Amara n'en veut pas à Brice Hortefeux de l'avoir présenté comme «une compatriote», même si «c'est pas forcément évident»
POLITIQUE•Le nouveau ministre du Travail a encore un pied à l'Immigration, mais la secrétaire d'Etat chargée de la Politique de la Ville «ne l'a pas du tout mal pris»...Julien Ménielle
Pas facile de se débarasser des vieux réflexes. En présentant ce jeudi Fadela Amara, devenue sa nouvelle collaboratrice à l'occasion du mini-remaniement de jeudi, Brice Hortefeux s'est senti obligé de «préciser» que celle-ci était une «compatriote», ce qui, selon lui, «n'est pas forcément évident». L'intéressée s'est fendu d'un grand éclat de rire et, bonne pâte, elle a assuré ce vendredi sur le plateau d'I-Télé qu'elle ne lui en voulait pas.
«Je ne l'ai pas du tout mal pris. Ce n'est pas la première fois qu'il le dit, même en privé, il l'avait dit à maintes reprises. Mais je n'ai lu aucun propos tendancieux». Mieux, elle a décrypté la saillie d'Hortefeux, y voyant une référence à leurs origines communes: «Nous sommes tous les deux Auvergnats, lui blond aux yeux bleus et moi un peu... voilà, résultat des courses on ne ressemble ni l'un l'autre aux Auvergnats, au profil des Auvergnats. C'est pour ça qu'il a dit ça».
Reste que Xavier Bertrand, qui passait la main au grand blond, s'est contenté jeudi d'un petit rire pincé devant la remarque de son successeur. Le nouveau ministre du Travail a tout de même tenu à saluer «la personnalité très engagée, très libre» de sa secrétaire d'Etat à la Ville. Il a même pris soin de l'appeler «la dernière», puisque Fadela «n'aime pas quand on dit la petite». Une vraie belle leçon de tact.