Quelle place pour l’initiation catholique dans le panorama religieux français ? Cette question est d’autant plus actuelle que l’islam occupe aujourd’hui une bonne part de l’espace médiatique. Le Service national du catéchuménat (SNC), qui s’occupe des adultes se convertissant à la foi catholique, a apporté hier quelques réponses sur la vitalité de l’Eglise française à l’approche de la fête de Pâques. « Le catéchuménat ne cesse de se développer tant dans son organisation que par le nombre constant d’adultes demandant le baptême », a indiqué Mgr Dupleix, directeur du SNC. « Cette année, le jour de Pâques, il y aura 2539 baptêmes d’adultes », ajoute-t-il, soit près de 200 de plus que l’an dernier. Second phénomène mis en avant par les autorités cléricales : le développement des baptêmes d’adolescents. A Paris, il y en aura 150 de plus que l’année dernière. Les débats passionnés autour de l’islam en France n’ont pas eu d’impacts sur le nombre de conversions de musulmans à la foi catholique. « Ce chiffre reste stable et s’établit à 6 % des adultes qui demandent le baptême », explique Mgr Dupleix, qui estime toutefois nécessaire de mettre en place un comité spécifique pour suivre les convertis issus de l’islam car « il y a parfois des gens menacés parmi eux ». Le développement constaté des conversions et des baptêmes d’adultes amorce-t-il un renouveau ? Il reste un problème d’image de l’Eglise, qui est « parfois déplorable » concède Mgr Michel Debost, évêque d’Evry. « Nous n’insistons pas assez sur la réalité de l’identité chrétienne, mais nous ne voulons par durcir cette image. Le propre du catholique, c’est d’être ouvert. » David Carzon