JUSTICEDélinquance des mineurs: détecter les troubles du comportement dès 3 ans?

Délinquance des mineurs: détecter les troubles du comportement dès 3 ans?

JUSTICELe porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, relance le débat autour du processus de détection précoce des comportements à risques chez les mineurs...
MD avec agence

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Le sujet avait déclenché un véritable tollé en 2006. Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, a relancé ce lundi l'idée d'une détection des troubles du comportement chez l'enfant dès le plus jeune âge, pour faire face à la délinquance des mineurs.


«En 1945, un mineur sur 166 était mis en cause dans une affaire pénale, aujourd'hui c'est un sur trente, il faut réagir», a déclaré Frédéric Lefebvre sur Europe 1. «Je ne pense pas» que ce soit trop tôt, a-t-il dit à propos de la proposition de fixer la responsabilité pénale à 12 ans faite par la commission Varinard chargée de réformer la justice pénale des mineurs


Toujours plus loin


«Moi, je souhaite qu'on aille même sans doute un peu plus loin», sur «la question de la détection précoce des comportements», a-t-il ajouté. «Cela a été dans beaucoup de rapports. On dit qu'il faut le faire dès l'âge de trois ans pour être efficace», a-t-il relevé.


«Je ne suis pas un spécialiste, donc je ne déterminerai pas à quel âge il faut le faire», mais «quand vous détectez chez un enfant très jeune, à la garderie, qu'il a un comportement violent, c'est le servir, c'est lui être utile à lui que de mettre en place une politique de prévention tout de suite», a expliqué le député des Hauts-de-Seine.

La prévention pour éviter le pénal


«Si on veut éviter d'avoir à appliquer le pénal très tôt, il faut essayer de faire de la prévention, il faut accompagner ces enfants dont on voit qu'ils sont en train de partir sur un mauvais chemin», a-t-il dit.


En 2006, des projets de détection précoce des troubles du comportement dès le plus jeune âge pour prévenir la délinquance, s'appuyant sur un rapport de l'Inserm, avaient suscité un tollé chez les professionnels de la petite enfance, éducateurs et «psys». Une pétition intitulée «Pas de zéro de conduite pour les enfants de trois ans», avait recueilli plus de 46.000 signatures.