L'Association de médecins urgentistes (Amuf) a appelé ce lundi ces praticiens à arrêter le travail à partir du 1er décembre, estimant que la dégradation des conditions de travail rendait difficile l'accueil des patients «dans de bonnes conditions».

Contrairement à la grève précédente de fin décembre à fin février -essentiellement symbolique puisque les médecins grévistes réquisitionnés avaient continué de travailler - les urgentistes sont appelés à ne pas travailler même s'ils sont «assignés» par les autorités, a indiqué à l'AFP Régis Garrigue (Amuf).

«Il faut qu'on passe à une manière d'action plus forte»

«Depuis tout le temps, quand on fait grève, on accepte les assignations (...). Cette fois-ci, on ne les acceptera pas», a ajouté Régis Garrigue, en précisant: «On a mis quasiment un an à avoir un rendez-vous au ministère. On n'est pas pris au sérieux, il faut qu'on passe à une manière d'action plus forte.»

Les urgentistes demandent notamment la reconnaissance de la semaine de 39 heures et le paiement des heures supplémentaires au-delà de cette limite, alors que, a souligné Régis Garrigue, ils travaillent en moyenne 55 heures hebdomadaires.

Ils protestent également contre une éventuelle réduction du nombre d'urgentistes hospitaliers de garde en milieu rural ou dans certaines banlieues défavorisées.