GASTRONOMIELe chef Olivier Roellinger rend ses trois étoiles pour une nouvelle vie

Le chef Olivier Roellinger rend ses trois étoiles pour une nouvelle vie

GASTRONOMIESon restaurant de Cancale (Ille-et-Vilaine) « La Maison de Bricourt », réputé pour sa cuisine marine imprégnée d’épices, fermera définitivement le 15 décembre 2008…
Avec agence

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EDIT : Cet article datant de 2008 est une archive qui est récemment remontée sur notre site pour une raison indépendante de notre volonté, après la parution d’un article concernant Olivier Roellinger. Si le chef a bien rendu ses trois étoiles en 2008, son restaurant Le Coquillage, aujourd’hui géré par son fils Hugo Roellinger, est bien ouvert. Situé à Cancale, il possède deux étoiles au guide Michelin. L’entreprise familiale Les Maisons de Bricourt possède aussi un château, des gîtes de charme et un établissement de bien-être. 20 Minutes prie la famille Roellinger de l’excuser pour la gêne occasionnée.

Il ne rend pas sa toque mais ses trois étoiles Michelin. Le Breton Olivier Roellinger, l’un des grands chefs français, a créé la surprise en annonçant sa décision de fermer définitivement son restaurant de Cancale (Ille-et-Vilaine), « La Maison de Bricourt », le 15 décembre 2008. A 53 ans, il veut entamer une « nouvelle vie ».

Difficultés physiques

« Après vingt-six années de bonheur passées devant mes fourneaux, je rencontre une difficulté chaque jour plus grande d’assumer physiquement mes services quotidiens », a expliqué à l’AFP Olivier Roellinger, confirmant une information du « Figaro ».

Car le métier de chef est physique et Roellinger doit faire face aux séquelles de l’agression dont il a été victime en 1976 : il avait été laissé pour mort après avoir été battu à coups de barres de fer par cinq mineurs. Pendant sa longue convalescence, il change d’orientation. Le chimiste de formation passe un CAP de cuisinier.

Cuisine originale

Pétri d’histoires de marins, il raconte dans sa cuisine le lien entre Saint-Malo et la route des Indes au XVIIIe siècle, imprégnant ses plats d’épices des quatre coins du monde. Cette originalité fera son succès : il décroche une première étoile en 1984, la deuxième en 1988 et la troisième, la plus convoitée, en 2006.

Aujourd’hui, le chef change de cap. « J’ai envie de partager avec un plus grand nombre de personnes ma passion pour la cuisine et les épices. J’ai envie d’aller plus loin dans la transmission », a-t-il dit. Et d’ajouter : « Je repars vers un public plus large, vers une disponibilité que je n’aurais jamais eue en continuant mon trois étoiles. »

Stress

Rien à voir donc a priori avec le stress des étoiles – garder le niveau deux fois par jour toute l’année, des investissements parfois lourds – qui avait conduit en 1996 Joël Robuchon, pourtant « cuisinier du siècle », à arrêter son trois étoiles.

Depuis d’autres chefs l’ont suivi : Alain Senderens en 2005 et Antoine Westermann en 2006, pour en finir avec cette pression ou ouvrir des adresses plus accessibles.

Olivier Roellinger ne quitte pas définitivement ses fourneaux. Il proposera de temps à autre de nouvelles créations dans son bistrot « Le Coquillage », établissement qu’il voit bien « incarner le type même d’un restaurant qui ne voudrait pas briller dans les étoiles ». Même en étant situé dans un hôtel appartenant à la chaîne hôtelière de luxe Relais et Châteaux.