AZF, mystérieuse menace terroriste
•Le gouvernement fait l’objet d’un chantage. Le ministère de l’Intérieur a rendu publiques, hier, les menaces d’un groupe terroriste baptisé « AZF », inconnu jusqu’alors. Selon la place Beauvau, des correspondants anonymes exigent le versement d’une rançon© 20 minutes
Le gouvernement fait l’objet d’un chantage. Le ministère de l’Intérieur a rendu publiques, hier, les menaces d’un groupe terroriste baptisé « AZF », inconnu jusqu’alors. Selon la place Beauvau, des correspondants anonymes exigent le versement d’une rançon de 4 millions de dollars et d’un million d’euros. Si cette exigence n’est pas remplie, ils prétendent être en mesure de faire sauter dix bombes préprogrammées, déjà disposées le long de voies ferrées. Depuis décembre 2003, six lettres postées en Ile-de-France ont été adressées par ce groupe au gouvernement et à l’Elysée. Des contacts téléphoniques ont également été établis. Sur les indications d’AZF, un engin explosif « sophistiqué » a été découvert le 21 février sur un viaduc, le long de la ligne Paris-Toulouse. Une bombe fabriquée à partir de nitrate et de fioul. Après avoir été déplacée par des artificiers, son explosion a projeté des rails semblables à ceux utilisés par la SNCF à 25 mètres de hauteur. Depuis la mi-février, cinq annonces publiées dans Libération ont permis aux enquêteurs de communiquer par code avec AZF. Le 18 février, une information judiciaire a été ouverte et confiée aux juges antiterroristes Jean-Louis Bruguière et Philippe Coirre. Le directeur général de la police nationale a qualifié hier la menace de « sérieuse ». Une remise de rançon par la police au moyen d’un hélicoptère a échoué lundi du côté de Montargis (Loiret). Les convoyeurs de l’argent n’ont trouvé la bâche indiquée par le groupe que le lendemain et à 20 km de l’endroit annoncé. Aucun élément ne permet d’établir un lien entre l’usine AZF de Toulouse et le mystérieux groupe terroriste.