Pourquoi Guillaume Depardieu est-il mort d'une pneumonie en deux jours?
DISPARITION•Le décès tragique de l'acteur Depardieu soulève des inquiétudes...Julien Ménielle
Guillaume Depardieu a été emporté par une pneumonie foudroyante à l’âge de 37 ans. Outre la tristesse qu’elle provoque, cette annonce sonne comme une menace. On peut donc être emporté en quelques jours par une infection pulmonaire?
Pour couper court à la psychose, il faut préciser que l’acteur a succombé à un choc septique. C’est à dire à une sorte d’emballement du système immunitaire qui, incapable de lutter seul contre les germes passés dans la circulation sanguine, provoque par ses tentatives désespérées des conséquences graves sur l’organisme. Les grandes fonctions vitales (respiratoires, cardiaques et circulatoires) sont alors atteintes, jusqu’à l’état de choc.
Les antibiotiques: pas automatiques, mais sacrément bénéfiques
Si en 1930, la pneumonie était l’une des principales causes de décès, l’arrivée des antibiotiques a nettement diminué son incidence. En effet, la majorité des pneumonies sont causées par des bactéries, sur lesquelles ces médicaments sont efficaces. Encore faut-il déterminer la nature du germe, et commencer rapidement le traitement approprié.
Les personnes les plus exposées, comme souvent, sont les plus fragiles. Les enfants avant un an, les personnes âgées de plus de 65 ans, mais aussi les adultes jeunes ayant des antécédents ou des conduites les rendant plus vulnérables.
Ce qui expose, ce qui protège
Parmi ces facteurs fragilisants, le tabac, l’alcool et l’usage de drogues en intraveineuse, ou encore des maladies chroniques, comme le diabète, dont était atteint Guillaume Depardieu. Un état de faiblesse générale, de lourds antécédents chirurgicaux, comme c’était le cas pour l’acteur, ou un simple rhume ou une grippe aggravent la vulnérabilité.
Au quotidien, des gestes simples permettent d’éviter la contamination, à commencer par le lavage des mains. Si vous côtoyez une personne malade, il convient évidemment d’éviter le contact avec les sécrétions respiratoires (crachats, postillons), par lesquelles se transmettent les germes.
Tous les médecins vous le diront, il ne faut jamais laisser traîner une toux. Dès les premiers signes, une consultation permet la mise en place rapide d’un traitement adapté. Et, puisque prévenir c’est guérir, pensez aux vaccinations. Il existe en effet un vaccin contre le pneumocoque, germe le plus souvent en cause. Mais celui contre la grippe, plus accessible, est un bon début.