Des manifestations plutôt que des grèves pour la journée sur le «travail décent»
SOCIAL•Les transports ne devraient pas être trop perturbés...Avec agence
La première «Journée mondiale sur le travail décent» (lire encadré), mardi, donnera lieu à des manifestations à travers la France à l'appel de six syndicats, mais la mobilisation et les perturbations engendrées par les quelques appels à des arrêts de travail restent très incertaines.
Selon la CGT, 87 rassemblements ou manifestations sont prévus en France. A Paris, un cortège défilera à partir de 15h30 d'Alma-Marceau (8e) au Trocadéro, où aura lieu à 17h un rassemblement initié par la Confédération syndicale internationale (CSI).
En revanche, très peu d'appels nationaux à la grève ont été enregistrés, laissant augurer des perturbations limitées, notamment dans les transports.
Perturbations limitées dans les transports
A la SNCF, où la CGT et Sud-Rail ont déposé des préavis pour couvrir juridiquement les salariés qui souhaitent manifester, la direction n'attend «pas de perturbations au niveau national» et renvoie vers ses directions en province pour constater mardi d'éventuelles perturbations régionales.
A la RATP, les perturbations seront «insignifiantes», selon la direction.
Dans le transport aérien, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a jugé «possibles» des «perturbations», mais les mots d'ordre interprofessionnels sont rarement suivis par les contrôleurs aériens.
Des maires hostiles au service minimum dans les écoles
Dans l'Education, les principaux syndicats ont appelé à manifester. A Paris, un cortège spécifique d'enseignants rejoindra la place de l'Alma au départ de Sèvres-Babylone (14h). Mais seuls le Snes-FSU, majoritaire dans le secondaire, et la CGT Educ'action ont appelé nationalement à la grève. Dans le primaire, le SNUipp-FSU a appelé à la grève dans 26 départements et indiqué qu'entre 15 et 55% des professeurs des écoles ont déclaré leur intention de faire grève mardi dans 21 départements.
Dans ceux-ci, lorsque les enseignants grévistes seront plus du quart de l'effectif total de l'école, les communes devront organiser un service de garde, comme le prévoit la loi sur le droit d'accueil à l'école primaire. Mais les maires de 26 communes de Seine-Saint-Denis, de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et de Toulouse ont d'ores et déjà annoncé qu'ils ne l'organiseraient pas.
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