Service minimum d'accueil à l'école: qui le met en place?
GREVE•Le point à la veille de l'appel à la grève de demain...
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Quelles villes mettront le place le dispositif gouvernemental de service minimum dans les collèges?
A Paris, le service minimum fait sa rentrée
D'abord opposé au principe, Bertrand Delanoë a fait volte-face la semaine dernière au Conseil de Paris en promettant de l'appliquer. Et ce, dès aujourd'hui, à l'occasion d'une grève de la fonction publique.
A Lille, un service vraiment minimum
A Lille, la maire Martine Aubry (PS) a néanmoins annoncé que la ville tenterait aujourd'hui d'appliquer « cette loi de la République ». Un tiers des enseignants devraient faire grève ce matin dans le cadre de la Journée mondiale pour le travail décent.
A Strasbourg, le droit d'accueil restera à la porte des écoles demain
L'adjointe au maire Nicole Dreyer regrette le manque de moyens alloués aux municipalités. «Si nous avons à respecter la loi, nous n'avons pas à nous plier en quatre»,explique-t-elle.
A Toulouse, pas de service minimum faute de sécurité
La mairie a expliqué être dans «l'incapacité de mettre en application la loi du 20 août 2008», donc d'accueillir les écoliers dont les professeurs seraient en grève.
Et la grève devrait être largement suivie par les instituteurs, selon le Snuipp.
A Nantes, front de gauche contre le service minimum
43 des 115 écoles primaires auront plus de 25 % de grévistes. Treize d'entre elles seront fermées. Les maires de la majorité de gauche de la communauté urbaine de Nantes arguent eux aussi du manque de moyens. «Le nombre de personnes demandé par l'Etat est tel que certaines communes devront rechercher des volontaires au-delà de l'effectif municipal», expliquent-ils. A Rézé, 35.000 habitants, seules deux personnes ont répondu à l'appel au volontariat du maire.
Mais à Valenciennes (UMP), chez Jean-Louis Borloo, des agents territoriaux prendront en charge les élèves de maternelle. En élémentaire, un accueil centralisé est prévu dans une salle de sport.
A Lyon, selon la mairie , 69 restaurants scolaires, sur les 129 que compte la ville, et une dizaine de crèches municipales devraient rester fermés aujourd'hui.
A Marseille, il y aura le service minimum dans toutes les écoles où les grévistes dépasseront 25%, comme le prévoit la loi. Les enfants seront accueillis dans les centres aérés. Non loin de là, Marc Vuillemot, maire PS de La Seyne-sur-Mer (Var) a annoncé hier que face au «casse-tête» du service minimum d'accueil en primaire, il assurerait lui-même bénévolement ce service aujourd'hui, avec une dizaine d'élus du conseil municipal titulaires du Bafa, à l'occasion de la journée de grève nationale des fonctionnaires.
En Seine-Saint-Denis, les maires ou représentants des 26 villes de gauche ont déclaré qu'ils n'appliqueraient pas le dispositifs.
