Les candidats à la présidence du Sénat: une bataille entre ex-UDF et ex-RPR
PARLEMENT•Gérard Larcher, ex-ministre du Travail a annoncé ce jeudi sa candidature. Il pourrait affronter Jean-Pierre Raffarin... Revue de détails des candidats.Valérie Zoydo
Anciens UDF et RPR, âgés en moyenne de 65 ans, ils sont cinq à songer à la présidence du Sénat. Aujourd’hui étiquetés UMP, ils s’appellent Gérard Larcher (59 ans, sénateur des Yvelines) Jean-Pierre Raffarin (60 ans, sénateur de la Vienne), Jean-Claude Gaudin (69 ans, maire de Marseille et vice Président du Sénat), Philippe Marini (58 ans, maire de Compiègne et sénateur de l’Oise) ou encore Christian Poncelet (80 ans l’actuel président). Leur profil n’a rien d’étonnant: la chambre haute du parlement n’est ni réputée pour sa parité, ni pour son jeunisme, et encore moins pour son penchant à gauche. Cette élection a lieu le 1er octobre et doit désigner le président du palais du Luxembourg pour un mandat de trois ans.
A ce jour, l’ex-ministre du Travail Gérard Larcher est le seul à avoir confirmé officiellement sa candidature, ce jeudi dans un entretien paru à Paris Match. «Mon choix est fait: j’annoncerai officiellement ma candidature au mois de septembre», a déclaré l’ancien ministre du Travail. Ce gaulliste social, ancien RPR, maire de Rambouillet était pressenti l’année dernière par François Fillon pour le ministère de l’Agriculture. Il a préféré la course à la présidence du Sénat.
Vers un duel RPR-UDF
D’après son conseiller, note Paris Match, «si l’élection à la présidence avait lieu aujourd’hui, il serait élu haut la main». Il faut dire que Gérard Larcher, -qui a été le plus jeune sénateur élu à 37 ans en 1986- multiplie les dossiers depuis octobre 2007 (LME, avenir de l’hôpital, institutions, flexi-sécurité, Europe…). Ses points forts: il est populaire et connaît bien le Sénat.
Parmi ses adversaires, le plus redoutable reste Jean-Pierre Raffarin. La compétition aurait commencé depuis plus d’un an. Ancien giscardien (UDF), l’actuel sénateur de la Vienne a d’ailleurs récemment mis en garde l’UMP contre un monopole des anciens RPR. L’ex-Premier ministre a d’ailleurs toutes ses chances. Certes, il a occupé par intermittence son siège de sénateur ( il a été élu pour la première fois en 1995), mais il peut faire valoir son expérience à Matignon.
Gaudin, Marini: peu de chances de l’emporter
Quant à Jean-Claude Gaudin, s’il a affirmé dans une interview à «La Provence» le 25 juillet qu’il n’excluait pas de briguer le poste, il ne souhaite pas affronter Jean-Pierre Raffarin. Ils auraient passé un accord pour éviter un duel entre ex-UDF. «Je ne me déciderai qu’après les résultats des élections sénatoriales», a déclaré le maire de Marseille. Son siège de sénateur est en effet remis en jeu le 21 septembre.
Autre candidat potentiel: le maire de Compiègne, Philippe Marini. Ce sénateur de l’Oise et rapporteur général du budget, issu des rangs gaullistes, a peu de chances de l’emporter. Selon «Le Point», il ne se lancera pas dans la course, si Christian Poncelet, qu’il considère être son «mentor» se représentait.
Enfin, Christian Poncelet: à 80 ans, le sénateur des Vosges ne semble pas avoir dit son dernier mot même si les prétendants à sa succession pensent qu’il finira par renoncer.
Quant à l’opposition, elle pourrait présenter un candidat. Mais, sans illusion.