Un couple d'Equatoriens et leur petite fille ont été internés au centre de rétention de Rennes, malgré des papiers en règles
POLEMIQUE•Ils étaient venus passer des vacances en France...Sylvain Mouillard avec agence
«Nous avons été traités comme des criminels». Suntaxi Diaz est indignée par le traitement qui lui a été réservée, ainsi qu'à son mari et à sa petite fille de deux ans et demi. Cela fait une semaine que ce couple d'Equatoriens et leur fille sont internés au centre de rétention de Rennes.
Disposant d'un permis de séjour de cinq mois en Belgique, ils sont venus passer deux semaines de vacances en France. Leurs papiers belges sont en règle, leur petite fille a même la nationalité belge. Ils sont pourtant arrêtés vendredi dernier par la police lors d'un contrôle routier. Conduits au commissariat de Cherbourg, ils sont placés en garde à vue.
Le préfet de la Manche estime qu'ils ne sont pas en mesure de prouver qu'ils sont entrés régulièrement en France. Il prend alors un arrêté de reconduite à la frontière à leur encontre. La famille est ensuite placée en rétention administrative à Cherbourg, puis transférée au centre de Rennes dimanche.
«On aurait pu leur dire de rentrer chez eux»
Pourtant, comme l'explique Damien Nantes, représentant de la Cimade (une association d'aide aux migrants), «les autorités belges avaient confirmé dès vendredi soir (ndlr, il y a 6 jours) que la fillette était de nationalité belge et que les documents du couple étaient en règle. On aurait pu leur dire de rentrer chez eux.»
La Cimade comprend d'autant moins la décision de la préfecture que les parents disposent de papiers d'un état membre de l'espace Schengen, à l'intérieur duquel les travailleurs peuvent circuler librement.
Le couple et sa petite-fille devraient sortir du centre de rétention vendredi vers 06H00. Ils seront ensuite reconduits à la frontière belge, mais devront se débrouiller pour venir récupérer leur véhicule à Rennes.
Contactée par 20minutes.fr, la préfecture de la Manche n'était pas en mesure de répondre à nos questions en milieu d'après-midi, pas plus que le ministère de l’Immigration.